FFB des Landes : « il faut trouver les forces vives du bâtiment de demain » - Premium

A l'occasion des 20 ans des Coulisses du Bâtiment des Landes, vous avez décidé d'organiser l'événement dans un collège. Pourquoi ce lieu ?C'est un choix qui n'est pas anodin. D'abord ce n'est pas n'importe quel lycée. L'établissement Haroun Tazieff dans lequel nous nous trouvons est une structure polyvalente, qui forme les étudiants aux métiers du bois. Or, vous n'êtes pas sans savoir que c'est une filière très porteuse ici dans les Landes, mais qui a aussi du mal à recruter. Nous manquons de talents, et pour moi, la meilleure solution est d'aller les chercher dès le plus jeune âge. Je l'avais dit il y a un an lors de mon investiture, l’avenir, le savoir-faire, la transmission de nos entreprises ne pourra se faire que si nous nous impliquons dans la valorisation de nos métiers. Nous devons attirer les jeunes vers nous à travers l’apprentissage. Ouvrons les portes de nos entreprises, de nos ateliers et de nos chantiers, accueillons des candidats, formons-les à nos métiers. N’oublions pas que parmi eux, nous trouverons aussi nos futurs repreneurs, nos futurs confrères. Et c'est parmi eux que nous trouverons les forces vives du bâtiment de demain.Vous êtes vous-même à la tête d'une entreprise, Massy, au sein de laquelle vous formez des apprentis. Combien de profils avez-vous ? En tout, ce sont 50 apprentis qui ont été formés en 10 ans, au sein de notre établissement. Nous avons une moyenne d'âge de 35 ans avec des jeunes que j'ai accompagnés, puis embauchés et qui continuent pour certains d'évoluer dans la société. C'est une fierté pour moi et une nécessité de leur donner envie de poursuivre l'aventure, d'autant que les crises successives que nous avons connues ont durement frappé notre secteur. Au-delà du recrutement c'est aussi l'approvisionnement et la flambée des matières premières qui mettent en péril certaines activités. D'ailleurs, nous travaillons en lien avec APESA 40, qui accompagne les entrepreneurs dans l'impasse et qui pourraient avoir besoin d'un soutien psychologique. Vous êtes donc le président de la FFB des Landes, le PDG de la société Massy, mais vous avez également d'autres casquettes : quel a été votre parcours professionnel ?J'exerce depuis plus de 40 ans à la tête de mon entreprise de construction et de charpente. Je suis également administrateur de Basket Landes et avant de prendre mes fonctions à la tête de la FFB des Landes, j'en ai été le vice-président au cours des deux derniers mandats de Fabien Fourcade, entre 2017 et 2022. Le président Fourcade m’avait alors missionné sur deux sujets : mener la liste Fiers d’Être Artisans aux élections de 2021, et reconstruire la CPME départementale. J'ai finalement été élu président de la FFB des Landes le 4 novembre 2022.Vous l'avez souligné, le secteur du bâtiment est en difficulté. Quels autres enjeux portez-vous, en tant que président de la FFB des Landes ? Dans les Landes, la Fédération Française du Bâtiment, comme les autres antennes en France, est une organisation professionnelle d'employeurs. Elle fonctionne comme une association loi 1901. Nous accompagnons et défendons les chefs d'entreprise du territoire. En France, on compte 50.000 sociétés adhérentes. Ici, elles sont 650, et représentent un peu plus de 3.000 salariés. Au quotidien, nous avons pour mission de soutenir et défendre les chefs d'entreprise. Nous rencontrons les personnalités politiques pour faire évoluer les pratiques. J'ai notamment échangé récemment avec les trois députés locaux pour les alerter sur la crise du logement neuf et les conséquences sur la santé des entreprises et l’emploi. J'essaie également de maintenir le dynamisme du Groupe Femmes du Bâtiment de la FFB. Enfin, l'une de mes missions est celle d'accentuer la force du réseau de la FFB Landes, en collaborant étroitement avec la CCI, le Pôle Emploi, À LUNDI, le Tribunal de Commerce et l'association APESA justement. Quels sont les enjeux dans les mois à venir ? Nous nous sommes fixés plusieurs objectifs : être au plus près des entreprises pour les soutenir face aux difficultés économiques à venir, mais aussi réaffirmer notre présence au Nord du Département, en investissant notamment de nouveaux locaux à Saint-Pierre-du-Mont. Enfin, nous souhaitons aussi rencontrer au moins deux fois par an les représentants politiques du territoire, tout ceci, en gardant en tête l’enjeu majeur : soutenir du mieux possible nos adhérents.

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