Bordeaux Events And More prépare sa cruciale échéance de 2027 - Premium

Jusqu'en 2022, on l'appelait Congrès et expositions de Bordeaux. Cela sonnait un peu trop années 90. Aujourd'hui, la structure qui gère les cinq lieux d'événements à Bordeaux a modernisé son nom autant que ses projets. Elle s'appelle Bordeaux Events And More, Beam (prononcez « bim »). Son contrat d'exploitation, avec Bordeaux Métropole, pour la gestion des cinq sites monumentaux d'événementiel à Bordeaux, arrive à échéance en 2027. Dans deux ans, donc, la structure bordelaise sera en concurrence avec des acteurs nationaux de l'événementiel à grande échelle. Elle a donc tout intérêt à fourbir ses armes dès maintenant. Elle a déjà mis le métier sur l'ouvrage. Beam gère le Centre des congrès de Bordeaux à la Cité mondiale (quartier des Chartrons), les 2.400 m² avec une magnifique terrasse au Hangar 14, le Palais des Congrès, le Palais 2 l'Atlantique à Bordeaux et le Parc des Expositions, juste à côté. La SAS organise des événements emblématiques bordelais – Jumping, Foire internationale, Vinitech ou le récent Bad . Si Bordeaux Métropole a voté, en 2024, la rénovation (ou reconstruction) du Hall 1 du Parc des Expositions, il restera à Beam à faire la boutique avec cet outil modernisé, datant du premier choc pétrolier et connu pour être une passoire thermique. « Cette rénovation va nous permettre de mettre à niveau la qualité de nos rendez-vous et d'être compatible avec notre démarches RSE », explique Stéphane Kintzig, le directeur général de Beam.Un chiffre d'affaires en hausseBeam a commencé à opérer une reprise en main du secteur événementiel à Bordeaux. Pour 2024, la structure annonce avoir rassemblé 750.000 participants sur tous ses événements confondus, pour un chiffre d'affaires en hausse de 12% (35 millions d'euros) et un résultat net d'exploitation en progression. « Cette évolution positive repose sur deux piliers, détaille Stéphane Kintzig. D'une part, nous avons ouvert notre activité à l'international et d'autre part nous avons opéré une diversification. À lire également : Laurent Marti, président de l'UBB : « J'ai failli abandonner »L'international se déploie par l'accueil à Bordeaux de salons de portée mondiale, en grande partie porté par le secteur médical et scientifique, notamment le Congrès européen des pharmaciens, rendez-vous européen d'oncologie, des notaires. Sur le volet diversification, nous avons élargi nos activités aux événements d'entreprises et au divertissement de manière plus active. » Innover grâce aux entreprises localesL'enjeu pour 2027 sera de « faire savoir que Bordeaux innove et reste un lieu français et européen incontournable pour les événements », scande le directeur général de Beam. Pour prouver ce qu'il avance, il déploie sa feuille de route sur quatre axes : se différencier par l'expérience des participants, incarner l'identité bordelaise, s'appuyer sur les filières locales et déployer une stratégie RSE engagée.À lire également : Décarbonation : comment se lancer ou accélérer ?Sur l'expérience clients/participants, Beam projette d'innover sur ses cinq sites notamment par l'utilisation de l'IA, des services et de l'audiovisuel tout en s'appuyant pour se faire sur l'écosystème local. « Il faudra faciliter la vie des participants à nos événements sur nos sites mais aussi dans toute la ville, prévient Stéphane Kintzig. Par exemple, qu'il puisse aller le plus facilement possible du Parc des Expositions de Bordeaux-Lac à la gare, que ses bagages soient pris en charge, que le check de sa chambre d'hôtel soit effectué… Cela passera par des accords avec la Ville, les sociétés de services et les transports qui pourraient augmenter la cadence pour faire face à l'afflux de personnes à Bordeaux. » 4.000 emplois et 400.000 euros induitsIncarner l'identité bordelaise permet, le directeur en est convaincu, de se différencier des autres places d'événementiel en Europe. « Cette signature géographique est un fort atout que l'on doit approfondir », assure-t-il. Pour mettre en lumière les filières locales, il s'appuiera sur la gastronomie, le tourisme, l'innovation et tout ce que l'écosystème compte de possibilités. À lire également : Des séminaires d’entreprise ludiques autour de la RSE pour sensibiliser les équipesEnfin, la politique RSE de Beam a pour ambition de « rendre l'éphémère durable ». C'est joliment dit, cela signifie surtout que la structure va devoir répondre à un enjeu de taille pour son secteur : répondre aux critères ESG (environnement, sociaux et de gouvernance) alors que l'activité de l'événement est habituellement consommatrice. « Nous avons déjà entamé une politique de réduction de nos déchets, nous en valorisons 90%. Nous travaillons avec des associations et des filières spécialisées et locales. » En 2025, Beam accueillera par exemple, le Congrès de la Société française de microbiologie, le Congrès mondial de la filtration, une « vingtaine d'événements de portée internationale », le Wina Max poker Tour (en février), Cartoon Moovie, le salon Préventica…Beam affiche 120 salariés et représente 4.000 emplois (directs indirects) et affirme induire « entre 300.000 et 400.000 euros » dans le transport, l'hôtellerie et la restauration. Beam120 salariésCA : 35 millions

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