Crise énergétique: Pays Basque Industries sur la voie d'un achat groupé d'électricité

Les factures explosent dans les entreprises du territoire. Multipliés par deux pour les plus chanceuses, par dix pour les autres. Et les plus de quarante entreprises membres de l'association Pays basque industries n'échappent pas à cette réalité. "Nos entreprises sont trop grosses pour bénéficier du bouclier d'énergie, mais trop petites pour avoir des prix avantageux" constate Thibault Hourquebie, ingénieur et responsable de l'association Pays basque industries.

Chez "Chocolat Cazenave", par exemple, installé rue Port Neuf à Bayonne, la facture a doublé, et ce, alors que l'entreprise récupère une partie de son énergie via les panneaux photovoltaïques qu'elle a fait installer il y a deux ans. Lui comme une vingtaine d'autres entreprises ont accepté la proposition de l'association de démarcher un courtier, et réaliser peut être un achat groupé dans les prochaines semaines. "On essaie de comparer les fournisseurs d'une part, et de l'autre, on se renseigne pour un éventuel achat groupé", explique le gérant de l'entreprise, Pantxoa Bimboire.

Avec toutes ces entreprises regroupées, le contrat permettrait d'atteindre une quantité d'énergie demandée autour des 30 voire 40 giga watts heure "ce qui permettrait d'avoir accès à des offres énergétiques plus intéressantes", explique Thibault Hourquebie. Pas de critère spécifique pour l'énergie, mais chaque membre qui fait partie du groupement peut aussi faire une demande particulière, comme par exemple avoir une énergie verte.  En attendant, la demande est lancée. "Le courtier va aller voir les fournisseurs, et reviendra vers nous au mois d'avril pour une offre" poursuit Thibault Hourquebie.

D'ici là, d'autres entreprises industrielles, même extérieures à l'association peuvent contacter Pays basque Industries pour rejoindre le groupement, même si elles ne sont pas membres. Date limite : début mars. Ensuite ce sera aux prochaines échéances du groupement d'achat que de nouvelles entreprises pourront entrer, et que certaines du groupement pourront sortir.

Achat groupé réalisé au GIE Erosi

C'est la même démarche qu'avait fait à l'époque, dès 2015, le groupement d'achats agroalimentaire, le GIE Erosi basé à Lahonce. Sur les 65 entreprises adhérentes, 60 ont pris le contrat. "Ça a bien limité les évolutions du marché" constate Valérie Laurentin, coordinatrice du GIE. "En 2021 et 2022, on a eu une stabilisation voire une baisse" calcule-t-elle. "Et en 2023, par rapport à 2022, au maximum, on multiplie par deux, on avoisine les 100 euros le Mégawatt-heure".