Girondins de Bordeaux : FSG ne rachètera pas le club, Gérard Lopez acculé - Premium

Retournement de situation. Rétrogradés en National le 9 juillet dernier, le FC Girondins de Bordeaux et son président Gérard Lopez pensaient tenir une solution, avec l’intérêt déclaré de la société américaine Fenway Sports Group, par ailleurs notamment propriétaire du club de Liverpool. Les discussions viennent de capoter, FSG annonçant que le processus de vente ne serait pas finalisé. Une décision résumée dans un communiqué officiel : « À l'issue de discussions approfondies et constructives avec toutes les parties prenantes, Fenway Sports Group a pris la décision de ne pas poursuivre l'acquisition du FC Girondins de Bordeaux. Nous souhaitons exprimer toute notre gratitude envers le Président et les membres de la DNCG qui nous ont donné l'opportunité de les rencontrer, et remercions l'ensemble de nos interlocuteurs, au sein du FC Girondins de Bordeaux et au-delà, pour leur collaboration au cours des dernières semaines lorsque nous cherchions une solution. Malgré notre déception de ne pas avoir réussi à trouver une issue viable, nous souhaitons le meilleur futur possible au club et à ses supporters. »Le club girondin a aussitôt réagi par voie officielle, expliquant cette décision « notamment par le coût important du stade dans les années à venir, mais aussi par le contexte économique général du football français ». Concernant le stade, il est question d’un loyer de 4,7 millions d’euros par an, avec en outre un arriéré de plus de 15 millions à payer, hérité de la période Covid. Le club et son actionnaire « mettent désormais toute leur énergie à la finalisation d’un plan de financement pour la saison 2024/2025 en vue de l’audition d’appel ». Ayant interjeté appel de la décision de rétrogradation formulée par la Direction nationale du contrôle de gestion, l’actionnaire majoritaire et président du club, Gérard Lopez dispose de peu de temps avant l’audition d’appel de la DNCG, qui devrait se tenir le mardi 23 ou mercredi 24 juillet. Pour obtenir le feu vert et jouer la saison 2024/2025 en Ligue 2, 40 millions d’euros doivent être injectés dans le club.Quelles conséquences pour l’économie locale ?En cas d’échec et de confirmation de la décision, les Girondins de Bordeaux resteront en National, niveau amateur où ils ont été rétrogradés à titre conservatoire. Le coût d’utilisation du Matmut Atlantique, déjà lourd pour un club de Ligue 2, serait vraisemblablement insupportable en National. Inauguré en 2015, ce stade de 42.000 places pourrait alors se retrouver sans club résident. Déjà tendue, la situation de l’exploitant SBA serait très fortement compromise. Filiale des sociétés Vinci et Fayat, SBA accumule les déficits depuis la mise en service des lieux. Elle estime notamment que le contrat de partenariat public-privé ne lui permet pas d’atteindre un bon équilibre économique. Des discussions sont en cours entre les deux parties pour trouver un point d’entente dans les prochains mois, avant la mi-2025, qui est d’ailleurs l’année d’échéance du contrat de naming du stade.Au-delà, c’est l’ensemble des fournisseurs, prestataires, partenaires et salariés du FCGB qui seraient concernés par une éventuelle défaillance du club. La descente confirmée en National serait probablement synonyme de dépôt de bilan. Plus que jamais, le sort du club est entre les mains de Gérard Lopez.

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