Logiciels : Lumiscaphe cherche un potentiel associé pour sa spin-off Digital Substrate - Premium

Quand on résout un problème pour son entreprise, on a souvent entre les mains quelque chose d’intéressant pour d’autres sociétés. C’est en substance la dynamique à l’origine de la jeune pousse Digital Substrate, portée et financée par la société Lumiscaphe. Cette dernière est un éditeur de logiciels spécialisé dans la 3D temps réel pour l’industrie manufacturière. Ce sont notamment ses solutions qui permettent de générer les visuels de voitures Renault, Dacia ou Alpine sur les configurateurs proposés aux clients. Cette PME - fondée il y a une vingtaine d’années - et ses dirigeants sont de plus en plus confrontés à une difficulté technique. « On a constaté que ça devient de plus en plus compliqué d’ajouter des fonctions métiers à nos logiciels. C’est de plus en plus cher et ça prend de plus en plus de temps », pose Julien Lunardelli, l’un des fondateurs de la jeune pousse, qui pousse son explication. « Dans un logiciel, il y a une partie “métier” pour répondre au besoin concret du client et une partie infrastructure digitale sur laquelle s’appuie la partie métier. » Cette infrastructure s’occupe notamment de nombreux aspects relatifs aux données : chargement, sauvegarde, exportation… qui n’ont « rien à voir avec le métier, prennent 80% du temps du développement alors que ça ne représente que 10% de la valeur ». La solution ?« On voulait réduire la viscosité dans le développement logiciel. On a développé des outils pour robotiser la production du code d’infrastructure, reprend-il, on a une approche qui, au lieu d’être “application-centric” s’appuie sur un modèle qu’on appelle “data-centric”, dans lequel on décrit la donnée. Nos robots créent le code pour accéder et piloter cette donnée, que l’environnement soit du C , du Java… » Avec à la clef plusieurs avantages, nous explique-t-on. « Ça permet de produire des millions de lignes de code en quelques secondes, ce qui prend des années avec des ingénieurs. Si le code ne va pas, on modifie les robots et on reproduit le code en quelques secondes. Donc on peut “cycler” et améliorer très rapidement », expose Jean-Christophe Leducq, cofondateur, CEO et CTO de Digital Substrate. « Ce n’est pas de l’IA, c’est vraiment de la génération de code robotisée, insiste-t-il, on ajoute de plus en plus de capacités aux robots pour résoudre les problèmes qu’on rencontre dans le digital en général. » En quête de partenaires et d’un associéCette solution développée pour résoudre une problématique interne propose « de nombreuses propriétés intéressantes dont on pense qu’elles ont des intérêts pour d’autres acteurs, y compris qui ne sont pas éditeurs de logiciels ». D’où la volonté de donner une vie propre - et une société fondée fin 2021 - à cette innovation. Cette spin-off, c’est Digital Substrate. L'approche centrée sur les données « permet de les dé-siloter et de les exploiter plus facilement dans des environnements et des applications très différents ». Le premier client de cette jeune SAS est donc Lumiscaphe. Mais potentiellement pas le seul, loin de là si on écoute les fondateurs. « Le problème que nous adressons, on trébuche dessus à chaque pas chez nos prospects. Il y a une densité de marché qui est incroyable », sourit le CEO. D’où la présence au sein du récent salon VivaTech. « On suscite beaucoup d’intérêt chez Renault mais aussi Lectra qui a beaucoup de logiciels et des enjeux stratégiques là-dessus. On a rencontré la direction de l’innovation de Docaposte, des gens de l’IGN. Notre objectif est de trouver des “early adopters”, des partenaires industriels avec lesquels lancer des projets pilotes. »Aujourd’hui pilotée par trois personnes « pas complètement à plein temps puisqu’elles sont aussi à cheval sur Lumiscaphe », Digital Substrate cherche actuellement à recruter une personne clé pour la suite. « Probablement un nouvel associé pour développer l’activité, expérimenter et mettre en place tous les partenariats pour tirer parti de ce très beau potentiel », plaide Jean-Christophe Leducq. « L’objectif, c’est quand même de rayonner au niveau international ». Une ambition qui passera aussi par un volet financier, sur lequel les réflexions sont encore peu avancées.Digital SubstrateSAS fondée en novembre 2020Siège social : CanéjanEffectif : 3 personnesCA : n.c.

Logiciels : Lumiscaphe cherche un potentiel associé pour sa spin-off Digital Substrate - Premium

Sur le même sujet

Réemploi : Geev expérimente une première boutique physique e ...

Mobilité/stationnement : le CHU de Bordeaux cherche un nouve ...

Gouvernement en attente : « Le pire, c'est le manque de visi ...

Logiciels métiers / Immobilier : Loré veut doubler de taille ...

Nouvelle-Aquitaine : l’association Transtech organise une jo ...

Réindustrialisation : « Nous demandons aux grands groupes de ...

Club Résolution #2 : comment engager ses parties prenantes ?

L'entrepreneuriat dans tous ses états : RV le 5 septembre à ...

Nouvelle-Aquitaine : des rencontres pour lier davantage arch ...

L'Université d'été du CECA, deux jours de réflexion autour d ...

Umena : une matinée sur l’innovation et la technologie dans ...

2e édition pour Vi-TIC, showroom de l’innovation pour la fil ...

Mure et Peyrot fête ses 120 ans, « la créativité » est le secret de sa longévité

La chronique innovation : Synapse Medicine, à la recherche de « l'ordonnance parfaite »

Briqueterie : pourquoi Bouyer Leroux investit dans sa vénérable usine de Gironde sur Dropt

Bobordelais : quand un amoureux du Port de la Lune se lance dans l'entrepreneuriat

Maisons bois : Ademeure à l’aube d’une très forte accélération

La chronique innovation : Materrup conçoit du ciment bas carbone

Engagement sociétal et environnemental, comment SG SUD OUEST a fait sa mue