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À Gradignan, l’Ermitage devient le pôle emploi et économie de la ville

Écosystème
jeudi 04 juillet 2024

L'Ermitage n'avait pas connu de rénovation depuis sa construction. Crédits : Ville de Gradignan

Le château de l’Ermitage, après une rénovation intégrale dont le montant avoisine les cinq millions d’euros, est devenu le pôle municipal dédié à l’emploi et à l’économie. Il abrite ainsi des services dédiées à l’accompagnement des personnes vers l’emploi, mais aussi un espace de travail partagé.

Depuis un petit mois à peine, c’est une seconde vie qui s’offre au château de l’Ermitage, au cœur de Gradignan. La bâtisse, construite au milieu du 19e siècle, a bénéficié d’une importante rénovation pour faire peau neuve. Montant global : cinq millions d'euros, dont 1,8 million émanant de Bordeaux Métropole, et 400.000 euros de l’Etat. « Le site n’avait jamais connu de rénovation », souligne à Placéco Michel Labardin, maire de Gradignan depuis 2003. Surtout, le château, qui fut un temps l’hôtel de ville (entre 1945 et 1986) abrite désormais le pôle dédié à l’emploi et à l'économie de la commune. « Il y a une double signification, reprend l’édile. D’une part, c’est l’un des deux plus beaux châteaux de la ville, et le témoignage des anciennes propriétés viticoles. D’autre part, il était important d’ouvrir le lieu au public pour des activités qui ont du sens. »

D’autant que la Ville, dans les années 1980, était l’une des premières de France à acter une convention avec l’ANPE de l’époque, pour récupérer quelques prérogatives en matière d’aménagement du territoire, économique et d’accompagnement des citoyens dans l’emploi. 40 ans plus tard, l’Ermitage regroupe désormais le PLIE (plan local pour l’insertion et l’emploi) et la Mission locale sur un même étage, voisins du service emploi de la municipalité, et l'espace de coworking La Canopé, au-dessus. « Ce sont des structures qui travaillent en synergie, c’est intéressant de les regrouper », commente Michel Labardin. Qui déroule : « Notre but est de créer un écosystème, qui évite ce que l’on voit trop souvent - le morcellement, et le repli de chaque structure sur ses prérogatives. » Et si au départ, ce regroupement et cette coopération n’étaient pas une évidence, « on a dû travailler à une culture commune. Dire, “on fait le même travail, mais avec des portes d’entrées différentes, des publics différents ».

Accompagner les femmes dans l'entrepreneuriat

L’espace de coworking a, lui, vu le jour en 2015, à l’initiative de la Ville. Si aujourd’hui, il est ouvert à tous les professionnels, il était dès le départ - et est encore - focalisé sur l’entrepreneuriat au féminin. « J’ai pris modèle sur ce qui se fait à Darwin, avec Les Premières d’Aquitaine, qui apporte l’ingénierie de l’idée au projet, illustre Michel Labardin. Nous proposons des rendez-vous qui permettent de donner corps aux projets. De les démystifier d’abord, de démystifier la création d’entreprises, et de voir s’ils sont viables ou non. » Depuis huit ans, 238 femmes ont ainsi bénéficié d’une formation à la création d’entreprises, 105 sociétés ont été créées, et « 75 à 80% des femmes passées par ici ont aujourd’hui une activité pérenne », se réjouit l’édile.

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