Vela le transporteur de marchandises à voile installera ses bureaux à Bayonne - Premium

Proposer une alternative aux cargos polluants. C’est la promesse formulée par cinq skippers associés, Pierre-Arnaud Vallon, Michaël Fernandez, François Gabart, Pascal Galacteros, et Thibault Charles. Ensemble, ils ont lancé la start-up Vela, qui devra concevoir “un transport maritime, décarboné, et responsable”, explique Pierre-Arnaud Vallon. Si le concept de bateau n’a pas encore été finalisé, il s’agira d’un cargo fonctionnant à voile, et qui sera décarboné à 95 %. Un bateau capable de traverser l’Atlantique entre la France et les USA en 15 jours. Une promesse qu’ils vont peaufiner dans les prochains mois depuis Bayonne, où ils ont décidé de s’installer. Pas encore de locaux, mais leur camp de base sera bien autour du port de Bayonne. “On va essayer de trouver un site au deuxième semestre de cette année”, explique Pierre-Arnaud Vallon. Un site, sur lequel sera recrutée et installée une équipe à terre, avec des personnes chargées de la coordination des bateaux, de la formation des marins, de la gestion de toute la partie commerciale pour remplir les cales, ainsi que de toutes les fonctions administratives d’une entreprise classique. Vela, immatriculée à BayonneLe choix du Pays basque, et de Bayonne n’a pas été fait au hasard pour les cinq skippers. “D’abord, parce que c’est un port secondaire”, justifie Pierre-Arnaud Vallon. En effet, l’entreprise mise sur le développement de ces ports secondaires, là aussi comme alternative aux principaux ports, souvent saturés, et qui cumulent des temps d’attente à l’entrée/sortie. Les bateaux made in Vela feront moins de 100 mètres de long pour être justement calibrés pour pouvoir entrer et sortir de ces plus petits ports. Les co-fondateurs y voient également une position géographique stratégique. “D’abord sur l’arc atlantique, mais aussi pour sa proximité avec la frontière”, détaille Pierre-Arnaud Vallon. Ainsi, à terme, il imagine des départs depuis la capitale labourdine, jusqu’à huit rotations par an. “En fait, il faut qu’on soit agile, en fonction des besoins, les bateaux pourront partir aussi de Bordeaux, ou de la Rochelle”, précise le skipper. Si le projet n’a été officialisé que récemment, les skippers affirment discuter depuis longtemps avec les chargeurs. “On a voulu comprendre leurs besoins, celui des TPE, PME, et pourquoi elles avaient besoin d’une alternative”, raconte Pierre-Arnaud Vallon. Actuellement, les cofondateurs de Vela sont dans la phase d’exécution. La première partie de leur travail consiste à trouver les clients pour remplir leurs futures cales. Vela vise le marché bien spécifique du savoir-faire et art de vivre pour ses contrats commerciaux. Des métiers de la dentelle, du tissage, du vin et de la parfumerie aussi par exemple. “On va chercher un savoir-faire reconnu qui participe au patrimoine français et qui est reconnu aux USA” détaille Pierre-Arnaud Vallon. “On veut transporter des produits qui ont du sens, et qui vont vers ce futur plus soutenable”. Une levée de fonds entre 5 et 10 millions lancée après l'étéLe modèle économique consistera à vendre des emplacements de palette aux clients. Vela restera propriétaire des bateaux, dont ils financeront la fabrication via des partenaires privés et bancaires. Sur la partie transatlantique, ils aimeraient une flotte de 4 à 5 navires pour réaliser les rotations. Le concept du bateau sera présenté au printemps, ensuite un appel d’offres sera lancé pour sa construction à destination des chantiers navals de France et d’Europe. Dans la deuxième moitié de l’année, Vela lancera son montage financier, avec une levée de série A (phase de croissance) entre 5 et 10 millions d’euros pour financer le ou les premiers bateau(x). Dans la foulée, la construction débutera durant ce deuxième semestre et le site exact sera trouvé à Bayonne durant le deuxième semestre.

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