Le spécialiste du beach cruiser électrique Woodee Bikes déménage à Hossegor - Premium

C'est dans l'extension de la zone Pédebert à Hossegor que devrait bientôt s'installer Woodee Bikes. La marque, qui a été la première à introduire des fat bikes électriques à Hossegor, travaille sur un nouveau concept de showroom. « L'un de mes fils fait carrière dans le cinéma. Il m'a donné l'idée de ces alcôves dans lesquelles nous allons installer plusieurs modèles de vélos et créer des univers différents », raconte Bertrand Moulia, le fondateur de la marque. Une salle pour recevoir les clients donc, des bureaux mais aussi un atelier pour réparer les vélos et assurer le service après-vente : c'est dans un espace de 200 mètres carrés que l'équipe sera bientôt installée. Les locaux sont situés au rez-de-chaussée du bâtiment Superwood, un complexe qui sera composé de bureaux et de commerces et dont l'ouverture devrait se faire dans quelques mois. Un déménagement qui pourrait leur permettre de produire plus et de faire repartir la croissance à la hausse. « Mon objectif, d'ici un ou deux ans, est de dépasser le million d'euros de chiffres d'affaires. » Faire évoluer sa gamme face à la concurrenceC'est aux Etats-Unis que Bertrand Moulia découvre les fat bikes. Landais d'adoption et passionné de surf, il trouve dans ses vélos, « un équipement qui est en osmose avec la culture du monde de la glisse mais aussi avec celle du territoire. » L'entrepreneur le précise, il tient à s'engager dans une filière qui respecte « l'environnement et l'identité du département ». En 2014 et alors que le marché n'est que peu développé en France, Bernard Moulia ouvre son premier magasin. « J'ai commencé à commercialiser des articles de surf et des vélos à assistance électrique. Au départ, je voulais proposer à mes clients une gamme complète d'équipements pour la glisse. J'avais une offre sur internet et en physique », raconte Bertrand Moulia. « Et puis, au bout d'un mois, j'ai réalisé que l'engouement se portait essentiellement sur les fat bikes. J'ai donc décidé de me concentrer sur ces produits », détaille le chef d'entreprise. « Le succès a été immédiat et les clients étaient tous curieux de les essayer. » Cet été là, il vend 200 vélos. Ses premiers investissements, il les réalise en fonds propres. « C'est la vente de mon entreprise précédente qui m'a permis d'investir. Les débuts n'ont pas été évidents mais la demande était là et elle a vite dépassé mes attentes. » Une croissance qui le pousse à vouloir faire évoluer sa société. « J'ai été seul jusqu'en 2019, période à laquelle j'ai commencé à faire entrer des associés au capital. Aujourd'hui nous sommes cinq - et il se peut que nous soyons six d'ici peu - même si je demeure actionnaire majoritaire », relate le fondateur de Woodee Bikes. Si ses premiers clients sont des surfeurs, l'entrepreneur fait petit à petit évoluer sa gamme et commence à attirer d'autres profils d'acheteurs. « Il faut compter aujourd'hui entre 3.000 et 4.000 euros pour un vélo de la marque Woodee Bikes. De ce fait, notre clientèle a changé. Nos vélos ne sont plus utilisés seulement pour aller surfer, nous avons aussi une gamme de ville. » Une adaptation nécessaire pour l'entrepreneur, face à l'arrivée de la concurrence. « Dans les années qui ont suivi, les vendeurs de vélos électriques et notamment de fat bikes se sont développés un peu partout, et notamment dans les Landes où les vélos électriques sont particulièrement pratiques pour se déplacer ; c'est ce qui m'a poussé à me réinventer sans cesse et à chercher à être le plus novateur possible. » Se développer dans les régions alpinesPour se démarquer de la concurrence, Bertrand Moulia réalise alors un travail de sourcing, à la recherche des pièces les plus performantes possibles. « Nous avons fait en sorte d'augmenter la qualité de chacun des composants, en proposant de série des freins hydrauliques par exemple, ce qui n’est pas un luxe sur des machines relativement lourdes comme les fat bikes », explique t-il. Le chef d'entreprise le précise, si les vélos sont assemblés dans les Landes, il est pour l'heure obligé de s'approvisionner à l'international pour les composants. Depuis 2018, il travaille avec Shimano, une entreprise japonaise spécialisée, entre autres, dans la fabrication de pièces pour cycles. « Il s'agit d'une société centenaire qui équipe la moitié des coureurs du tour de France et qui est mondialement connue, notamment dans l'univers de la motorisation. » Un partenariat porteur pour le chef d'entreprise qui explique que la plupart de ses concurrents « s'équipaient - et s'équipent encore pour certains - avec des moteurs chinois, dont la puissance peut être moindre. » Un problème selon l'entrepreneur, quant on sait que les fat bikes sont généralement utilisés sur des terrains accidentés comme les forêts ou les plages. « Il faut savoir qu'au niveau de ces vélos, il y a des contraintes d'homologation très restrictives en Europe. Il ne faut pas que ces machines excèdent 250 watts de puissance nominale et 25 km/h. Elles ne doivent pas non plus avoir une assistance au niveau de la gâchette. Le moteur que nous avons choisi - un moteur pédalier - nous permet de répondre à ces contraintes tout en garantissant une certaine puissance. » Le chef d'entreprise et son équipe travaillent d'ailleurs sur trois nouveaux modèles qui devraient être commercialisés d'ici l'été 2024. « Nous allons commencer à les développer cet hiver et ils pourraient nous permettre d'étendre encore notre gamme. »Aujourd'hui Woodee Bikes possède trois points de vente dont deux en propre. « Nous sommes installés à Lacanau, La Baule et Hossegor. Notre but d'ici cet hiver est d'avoir un réseau de distributeurs sur toute la façade atlantique. Nous sommes à la recherche de revendeurs qui possèdent les mêmes valeurs que nous. Nous allons également essayer de nous implanter dans les régions alpines, pour voir si nos produits peuvent plaire, notamment dans les stations de ski. » Le chef d'entreprise souhaite ainsi attirer une clientèle internationale et dont le pouvoir d'achat est relativement élevé. « A l'heure actuelle, nous avons des acquéreurs européens et des commandes de clients en provenance d'Espagne ou d'Allemagne. » D'ici quelques semaines, l'équipe devrait s'installer dans les locaux de Superwood. « Nous visons un regain de croissance avec ce déménagement. Il pourrait être synonyme d'embauche et nous permettrait d'augmenter notre rythme de production. »Woodee BikesAnnée de création : 2014 Effectif : 6 CA en 2022 : 600.000

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