Crise du logement en Charente-Maritime : un frein à l'emploi
Action Logement est un acteur du logement social et intermédiaire. Crédit photo : Adobe
L’accès au logement pour les salariés reste un enjeu au niveau national. La demande locative explose, notamment dans les secteurs économiques dynamiques comme la Charente-Maritime, où les difficultés d’accès au logement constituent un frein au recrutement.
La dernière étude de délégation régionale Action Logement Services constate que la Charente-Maritime fait face à une véritable crise du logement pour ses salariés. Avec 5.062 demandes enregistrées et un ratio de 7,5 demandes pour une attribution, le marché locatif ne parvient plus à répondre aux besoins des actifs du département. La situation est d'autant plus critique que La Rochelle concentre 69% de la demande. Rochefort (10%), Royan (10%) et Saintes (3%) sont également sous pression, notamment en raison de l'attractivité économique et touristique du territoire.
Des difficultés de recrutement accrues
Les besoins varient selon les zones géographiques. À La Rochelle et Rochefort, la priorité est donnée aux logements de petite taille (T1 et T2) pour répondre aux attentes des jeunes salariés et travailleurs saisonniers. Dans d’autres secteurs, notamment dans l’arrière-pays, la demande est plus orientée vers des logements familiaux de type T3 et T4.
Pour les entreprises, la pénurie de logements devient un obstacle au recrutement. Selon une enquête menée par Action Logement, 72% des employeurs prévoient d'augmenter leurs effectifs d'ici cinq ans, mais la difficulté à se loger constitue un frein. Malgré la présence de 30.288 logements sociaux, soit 7,9% des résidences principales, l'offre reste insuffisante et souvent inadaptée aux besoins des salariés. Face à cette situation critique, plusieurs pistes sont envisagées : développer l'offre locative abordable, notamment à La Rochelle et Rochefort, favoriser la réhabilitation de logements anciens dans les centres-villes, mieux réguler les locations touristiques (Airbnb) qui absorbent une partie du marché locatif traditionnel.