Commerce : une nouvelle implantation des Confitures du Clocher - Premium

Dans son laboratoire, Bertrand Heraudeau fabriquera 140.000 pots de confiture cette année. Certains 100% issus du fruit certains bio, d’autres pas. Un travail artisanal réalisé avec des fruits surgelés et du fructose issu du fruit, entres autres. « Ce n’est pas le choix économique le moins coûteux parce que le fructose me revient à 3,20 euros le litre versus le sucre 1,10 euros le kilo. Pour autant, c’est le choix le plus qualitatif », explique le dirigeant. Il propose 5 gammes de produits allant de 3,10 euros les 110 grammes à 5,90 euros les 240 grammes. Des prix qu’il veut « justes » malgré l’augmentation des matières premières. « Le verre a augmenté de 110% cette année et le métal de 70%. Les répercussions sont, évidemment, compliquées pour nous ». La société, créée en 1991 par ses parents, était autrefois auto-suffisante. « On avait assez de fruits dans le jardin pour préparer nos pots de confitures ». Mais la tempête Xynthia a compromis les champs : « Les nappes phréatiques ont rempli les sols et augmenté le côté salin qui a détruit la récolte. Soit on investissait dans des systèmes de désalinisation, soit on arrêtait de produire les fruits rouges, mais notre activité n’était plus rentable. On a acté d’acheter des fruits surgelés. » Un choix qui n’a pas impacté son chiffre d’affaires, « au contraire », puisqu’il propose aujourd’hui 60 références issues de 36 sortes de fruits différentes.Toutes ses confitures sont réalisées manuellement. Seul l'étiquetage est automatisé. Crédit photo : CLPont de l’Ascension : 22.000 euros de chiffre d’affaires Il projette un chiffre d’affaires de 550.000 euros, une augmentation de 30% par rapport à l’exercice 2023. Une croissance qu’il explique par « la météo clémente sur l’île » et « la forte affluence du pont de l’Ascension » ( 22.000 euros de chiffres d’affaires). Mais pas que. Il doit aussi la rentabilité de sa société à un « changement de stratégie commerciale ». Sa femme, Lia Heraudeau, a repris les manettes : « Une bonne organisation et une minutie commerciale, ça change tout », promet-elle. De façon globale, la société réalise des ventes plus importantes « on enregistrait 50.000 euros dans les GMS et les commerces, cette année 72.000 euros », ajoute-t-elle. A lire également : Tourisme d’affaires, vers des records de chiffre d’affaires et de fréquentation « Côté clientèle, on a vu le retour des familles en vacances. Mais de façon globale, je dirais qu’elle a changé. Aujourd’hui on reçoit plutôt des gens qui veulent consommer moins mais mieux », explique le dirigeant. Pour autant, la société enregistre une augmentation des ventes de 45% à la boutique. « L’année dernière, le panier moyen d’un client était de 26 euros, aujourd’hui il tourne autour de 31 euros », ajoute-t-il. Les ventes des confitures sont réalisées principalement en GMS (49%), mais aussi en épiceries fines (10%), au sein de la boutique d’Ars (26%), sur Internet (5%), et dans la restauration (10%). Une nouvelle boutique est installée à La Flotte, rue du Marché et ouvrira fin juin. « On devait l’inaugurer plus tôt, le mois de mai a entraîné beaucoup de travail en production, en administratif et en logistique, donc on a retardé son ouverture ». Le nouveau commerce fait une vingtaine de m² et sera dédié uniquement à la vente dont une salariée aura la charge. Le couple a versé un pas de porte de 90.000 euros et paiera un loyer mensuel. La déco, quant à elle, a été chinée pour réduire le coût de l’investissement. Le dirigeant est en train de procéder à un recrutement pour une personne 100% dédiée à la vente de ses confitures. Les Confitures du Clocher Ars en Ré Salariés : 3 Chiffre d’affaires : 550.000 euros

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