Agroalimentaire : ATM Vision investit dans l’avenir pour sa solution de contrôle qualité - Premium

Pendant longtemps, Thierry Michelet et son entreprise ATM Vision ont évolué dans le quasi anonymat. Ce constructeur et fabricant de machines industrielles, basé à Saint-Jean-d’Angély, travaillait dans l’ombre. Mais en 2018, la donne a changé. Impossible désormais de passer sous les radars. « En mars, nous étions au Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie Agroalimentaire (CFIA) et nous avons décroché plus d’une centaine de contacts », explique le directeur d’ATM Vision. La raison ? Ses appareils à rayonnements électromagnétiques hautes fréquences capables de détecter des corps étrangers (verre, métaux, cailloux, etc.) dans les contenants agroalimentaires de type bocaux, conserves et autres. « Nous sommes les seuls fabricants français à le faire », assure Thierry Michelet. Ce qui explique la renommée croissante de l’entreprise et son chiffre d’affaires annuel de 1,5 million d’euros. Conçues et assemblées dans l’atelier de 400m² de la zone de Moulinveau, ses machines sont vendues partout dans le monde. Deux attendent actuellement leur livraison, dont une pour la Nouvelle-Zélande. Le seul fabricant français Pourtant, en 2018, lorsqu’il crée son premier dispositif du genre, Thierry Michelet souhaitait s’éloigner du secteur de l’agroalimentaire. Il visait plutôt « les marchés de niche » comme l’horlogerie de luxe, l’industrie automobile ou encore pharmaceutique. Deux ans plus tard, Andros le contacte, insatisfait par ses lignes de contrôle existantes. « Elles n’apportaient pas les niveaux de sécurité et de détection suffisants », poursuit Thierry Michelet. C’est à ce moment que vient l’idée à l’électromécanicien de formation d’intégrer l’intelligence artificielle en plus des rayons X. Parmi les 23 fabricants européens de machines à rayons X, ATM Vision est le seul à commercialiser une version renforcée par l’IA. Pour ce faire, l’entreprise a adapté un réseau neuronal existant (deep learning) à ses propres besoins et process. Son objectif ? Concevoir des machines simples d’utilisation, permettant aux clients d’être autonomes. Résultats : un taux de faux rejets inférieur à 2% et une détection de verre dès 3 mm, contre 5 mm chez la concurrence. Des performances qui ont convaincu de grands groupes de l’industrie agroalimentaire d’adopter des dispositifs, vendus entre 90.000 et 350.000 euros selon les modèles.L’une des machines à rayons X renforcée par l’intelligence artificielle d’ATM Vision. Crédit photo : Laurie FerrèreUne offre de location de machines En 2025, ATM Vision poursuit son développement. « Notre métier nous impose de disposer de machines dans l’atelier pour effectuer des tests destinés à nos clients », explique Thierry Michelet. Pour les optimiser, l’entreprise propose désormais des contrôles qualité sur des lots de produits. Deux solutions s’offrent aux clients : réaliser ces contrôles directement dans l’atelier ou louer les machines disponibles en stock (prix moyen entre 3.000 et 4.000 euros la semaine). Un marché en pleine expansion qui pousse ATM Vision à investir. « Nous allons construire un second atelier, de taille équivalente au premier, afin de répondre à la demande, et très probablement recruter une nouvelle personne », annonce le dirigeant. En 2022, ATM Vision a lancé une machine à détection avec un nouveau type de rayon X, dit multispectral. En tant que TPE sur un marché restreint, l’entreprise mise sur l’innovation technologique, plutôt que sur les prix. Une stratégie qui lui réussit. ATM Vision - Saint-Jean-d’Angély Nombre de salariés : 8Chiffre d'affaires 2024 : 1,7 million d’euros

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