Placéco Charente-Maritime, le média qui fait rayonner l’écosystème

Votre édition locale

Découvrez toute l’actualité autour de chez vous

Méliglace fabrique des glaces avec des fruits invendus

Inspiration
jeudi 13 juin 2024

Méliglace propose désormais des verrines sucrées à destination des professionnels. Crédit photo : CyclaB

Transformer au lieu de jeter, c’est ce que fait Mélanie Boutteaud au quotidien lorsqu’elle fabrique ses glaces, réalisées pour la plupart avec des invendus. Rencontre avec la jeune dirigeante.

Méliglace est une jeune entreprise située à Saint-Mard en Charente-Maritime qui réalise des glaces en partie avec des fruits et légumes invendus. Elle a investi 80.000 euros dans sa société lorsqu’elle a lancé son activité il y a un an dans le secteur de la glace à consommer. Mélanie Boutteaud, après une carrière comme enseignante dans un conservatoire de musique, a tout quitté à 37 ans. Elle s’est d’abord formée chez Ernest à La Rochelle, chez qui elle a réalisé un apprentissage de 10 mois avant de passer la saison chez Tonton Maboule également à La Rochelle. Deux expériences qui l’ont confortées dans son choix professionnel.

Méliglace veut tirer son épingle du jeu avec « les fruits moches » 

Son business plan a quelque chose de peu commun puisqu’elle fabrique ses produits, pour la plupart, à base de fruits ou légumes invendus. Elle propose une quinzaine de parfums. « Ils sont souvent abîmés ou simplement moches et donc invendables » partage la dirigeante. Elle achète auprès de producteurs à moins de 20km de chez elle à 50% du prix et se fournit à la Coop qui lui donne ses fruits invendus. Pour l’instant, elle ne réalise que 20% de sa production avec les invendus. Elle souhaiterait développer cette partie commerciale et embaucher un salarié afin de démarcher des producteurs de la région.


Mélanie propose une quinzaine de saveurs différentes. Crédit photo : CyclaB

Il faut 300 litres d’eau pour fabriquer 60 litres de glace. Une production qui ne correspond pas aux valeurs de Mélanie Boutteaud qui a donc investi 10.000 euros dans un récupérateur d’eau., explique la dirigeante. Avec son récupérateur, elle réinjecte une partie de l’eau dans ses prochaines productions et une autre est utilisée pour le nettoyage. L’année dernière, elle a fabriqué 2.000 litres de glaces. Une consommation d’eau cinq fois plus élevée a été évitée. En 2024, elle vise les 5.000 litres de glaces.

Méliglace se diversifie 

Pour se faire connaître elle peut compter sur Cyclab, un réseau d’entrepreneurs auquel elle a accédé en août 2023 et qui lui permet une mise en lien avec des professionnels : « ça m’a ouvert beaucoup de portes » assure-t-elle. 

A lire également : L'économie circulaire à l'honneur des 4e Trophées Cyclab

Elle vend principalement en itinérance dans un camion qu’elle emmène dans des marchés ou des festivals. Avec un premier chiffre d’affaires de 20.000 euros en 2023, elle projette une augmentation de 15.000 euros en 2024. Pour cela, elle vient d’ailleurs de se diversifier et propose des verrines glacées sucrées. Elle travaille désormais avec des collectivités, des traiteurs et des entreprises. Elle proposera prochainement ses produits lors d’une soirée privée chez Léa Nature.

A lire également : Léa Nature renouvelle son pacte d'engagement général

Sur le même sujet