Retour du CES Las Vegas, « avec l'IA, le monde sera transformé » - Premium

Chaque année, l'IA prend une place de choix au CES de Las Vegas mais cette fois, c'est une claque qu'ont reçu les représentants de l'économie régionale qui ont fait le déplacement. Sur le salon, 15.000 startups du monde entier avaient fait le déplacement. Parmi elles, 13% étaient européennes, 40% venaient d'Asie. De retour dans le Sud-Ouest, elles ont bénéficié d'un petit bilan par Florent Roulier, de Niji, entreprise nationale spécialisée dans la transformation numérique. Même lui, pourtant baignant dans un univers numérique depuis toujours, retient une idée force : « Cette année, par rapport aux années précédentes et même par rapport à 2024, l'IA a pris une très grande place ». Elle est partout. « On retrouve de l'intelligence artificielle dans toutes les tendances qui vont changer notre quotidien, nos métiers, nos business » affirme-t-il. L'enjeu des véhicules électriquesAlors que les véhicules électriques subissent une baisse de 27% des ventes en Allemagne, la conduite autonome augmente. L'enjeu se situera sur l'autonomie des véhicules prédit le spécialiste. Selon lui, « les freins à l'adoption sont sur l'autonomie des batteries. Mais les batteries en céramique se rechargent en 4 minutes et elles seront dans nos voitures en 2027. Pour développer les véhicules électriques, il faut donc attendre un tout petit peu. D'ailleurs, on peut déjà les recharger grâce à un plug ou par induction ». Pour l'autonomie de la conduite, le frein est constitué par des défaillances mais elles sont rares. Il va néanmoins falloir entraîner les modèles afin qu'ils soient plus performants, notamment dans des cas de situations inédites.Une nouvelle manière d'interagirFlorent Roulier souligne que les technologies engendreront toujours de nouvelles manières d'interagir. Il note de « vraies applications pour reproduire les sensations physiques », grâce à la réalité augmentée. Il se souvient de lunettes avec des écrans virtuels intégrés et dont il estime « qu'elles seront dans nos poches d'ici deux à trois ans ». La santé prend de plus en plus de place dans les technologies grâce à l'IA. Il prend exemple d'une souris d'ordinateur en forme de gouttière à placer dans la bouche pour lutter contre le handicap, d'un exosquelette, de microbulle à placer sous la peau pour remplacer les piqûres ou les chaussures bondées de capteurs et d'IA pour lutter contre les conséquences de la maladie de Parkinson. La beauté aussi est un marché d'avenir fort si elle est accompagnée d'IA, estimé à 80 milliards d'euros. Le spécialiste du numérique estime que la combinaison de l'IA et des robots « va changer la donne ». Il prévient, sans ambage : « Beaucoup de métiers dans le secteur des services vont changer, ils vont devoir se reconvertir pour la réalisation des tâches automatiques ». Il est clair : « Pour moi, 2025 sera l'année des agents IA. Les robots vont ressembler à des humains. Dans 5 à 6 ans, quand les technos seront dans une seule, le monde sera transformé… »Selon lui, l'IA aura un impact lourd sur les métiers et notamment sur les jeunes qui arrivent dans le monde du travail. « En effet, l'IA sait ce que les juniors devront avoir à apprendre » prévient-il. Le monde, en effet, devra s'adapter rapidement.

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