Investissements étrangers : la Nouvelle-Aquitaine reste attractive malgré le contexte - Premium

« En 2024, le flux entrant des projets d’investissements étrangers est resté très encourageant pour la Nouvelle-Aquitaine, malgré un ralentissement global des prises de décisions, dû à un contexte international incertain », indiquent dans une communication conjointe le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine et l’agence ADI NA, son bras armé en matière de développement économique. Début mars, Business France publiait le bilan des investissements internationaux réalisés dans notre pays l’an passé, avec un total de 1.688 décisions validées. Un volume supérieur à l’avant-covid, mais en repli de 7% par rapport à 2023. Sur le plan régional, 93 opérations d’investissements étrangers ont été recensées sur le territoire néo-aquitain. Un volume stable par rapport à 2023. En revanche, les projections en matière d’emploi - à l’instar de ce qui est observé au niveau national - s’inscrivent en baisse, avec la perspective de 1.450 emplois annoncés au titre de 2024, contre 2.451 en 2023 (-40,8%). La raison ? La hausse du recours à l’intérim, variable d’ajustement classique dans un contexte de ralentissement économique, pointe notamment Business France.Evolution du nombre d'investissements étrangers et des emplois associés. Crédit : ADI NA / Région Nouvelle-AquitaineLes secteurs d’activité les plus représentés dans ces 94 décisions d’investissement étranger en Nouvelle-Aquitaine en 2024 sont le conseil et les services aux entreprises, l’énergie, le recyclage ainsi que l’agroalimentaire. Une répartition sectorielle qui illustre la résilience du tissu économique régional, liée à sa diversification économique. Et à la variété de ses territoires. « Comme les années précédentes, on observe une bonne répartition géographique des investissements étrangers, avec 11 départements sur 12 qui accueillent des projets », souligne encore l’agence ADI NA. Pour des industries volumineuses, la question du foncier s’avère décisive. Les investisseurs ne se focalisent ainsi pas uniquement sur les métropoles, à l’instar de celle de Bordeaux où le foncier à vocation économique de grande ampleur, s’il existe, reste rare. Et se tournent vers d’autres territoires, comme la Charente, la Creuse… Ou encore la Corrèze, où le groupe luxembourgeois Eurofins a investi l’an dernier 5 millions d’euros à Saint-Augustin pour étendre son site avec la construction d’un nouveau bâtiment pharmaceutique et l’intégration de 2.500m³ d’enceintes climatiques, permettant de tripler la capacité de stockage du site. Avec la clef la création de 20 emplois supplémentaires.La logique européenneLes créations de nouveaux sites sont majoritaires dans les décisions d’investissements recensées en 2024, « avec une forte proportion de points de vente, principalement en provenance du Royaume-Uni et des Pays-Bas », note l’agence ADI NA. Excluant ces projets de points de vente, l’Allemagne en tête, suivie des Etats-Unis et du Canada, se distinguent comme les principaux investisseurs dans la région. Laquelle attire des investissements à caractère stratégique pour le développement de son économie, est-il souligné : 19% des projets concernent des centres de décision et des activités de R&D, « soulignant l’attrait de la région pour les fonctions à haute valeur ajoutée ».Ainsi de la création par l’entreprise américaine Powell Electronics (siège Europe en Irlande) d’un centre de décision en Gironde. Spécialisée dans la distribution de composants électroniques, (connecteurs, câbles, relais, capteurs et produits électromécaniques) pour une clientèle issue des secteurs de l’aéronautique, du spatial, de la défense, des télécoms, du ferroviaire mais aussi de l’agricole, a choisi d’implanter son bureau français à Mérignac. Mais aussi de la création d’un centre de R&D à Mérignac par la société allemande Gauss Fusion, avec une première équipe de 10 personnes et qui pourrait atteindre 100 collaborateurs à l’horizon 2030. Ou encore de l’arrivée il y a six mois de la société belge Covartim à La Rochelle. Accompagnant les fabricants de technologies médicales tout au long du cycle de développement de leurs produits, cette entreprise ouvre ici son premier bureau à l’international, avec l’ambition d’y compter une vingtaine de collaborateurs d’ici cinq ans.À lire également - Énergie nucléaire : 10 M€ pour Gauss Fusion, récemment implantée à Mérignac D’autre part, 26% des investissements sont dédiés à des activité de production. Ainsi de la décision du groupe mexicain Bimbo, qui va ouvrir une boulangerie industrielle à Châtellerault (Vienne), investissant 41 millions d’euros, avec une centaine d’emplois à la clef. Ou des développements récurrents que le groupe danois Coloplast, fabricant de dispositifs médicaux, mène sur son site industriel à Sarlat-la-Canéda (Dordogne).Géographie et poids des investissements directs étrangers sur la Nouvelle-Aquitaine en 2024. Crédit : Business France / CCI NA / ADI NA

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