Comment TurnK facilite l’intégration d’outils-métiers grâce au « no code » - Premium

Dans l’univers bouillonnant des logiciels-métiers, il est parfois difficile d’y voir clair tant les possibilités sont multiples. Pour remédier à cela, une jeune pousse bordelaise a vu le jour il y a deux ans et demi : TurnK, dont le slogan pourrait être « less is more ». Sa promesse ? Être un intégrateur d’outils-métiers via le « no code », c’est-à-dire sans aucun développement informatique. « Au départ, nous sommes partis d’un double constat, rembobine Hubert Mezin, fondateur et dirigeant de la startup. Il y a de plus en plus d’outils sur le marché, qui ont eux-mêmes de plus en plus de fonctionnalités. Et les entreprises qui installent ces outils, les intégrateurs, font leur beurre sur des surcouches de développement, dont il y a de moins en moins besoin vu la multiplication des fonctionnalités. » Partant de cela, TurnK a choisi de se baser uniquement sur les fonctions natives des outils qu’elle suggère à ses clients, puis de les interconnecter et d’automatiser les processus. « Par exemple pour les commerciaux, il y a d’un côté un outil de gestion clients, de l’autre un logiciel de facturation, illustre Hubert Mezin. Nous les installons et les paramétrons correctement pour les connecter, sans cette fameuse surcouche de développement. Conséquence, c’est évidemment plus rapide donc moins cher à mettre en place. Surtout, ça demande peu de coûts de maintenance, et ça permet à l’entreprise de vraiment reprendre la main sur ses outils, ses process et leur automatisation. » Selon son dirigeant, la startup permettrait « a minima » une économie de 30% à ses clients.Au moins doubler le CA d'ici fin 2025 TurnK cible majoritairement les grandes PME, les ETI ou les grands groupes, et travaille dans tous les secteurs d’activité. La startup se base sur un modèle de forfait pour les phases d’étude et d’intégration, et assure la maintenance, ou les évolutions potentielles, via un abonnement. Forte d’un chiffre d’affaires entre 1,5 et 2 millions d’euros, elle a travaillé depuis ses débuts avec environ 170 clients. Et, convaincue de son potentiel, elle annonce aujourd’hui boucler un tour de table de deux millions d’euros - sa première levée -, menée par Irdi Capital et GSO Innovation. Hubert Mezin : « On a été rentable dès le premier jour. Ce sont toujours nos clients qui nous ont rémunérés. Mais si on prend du recul, notre modèle vient dépoussiérer celui des intégrateurs classiques qui font leur marge sur du développement - là où nous, par définition, nous ne développons pas. Le marché va plutôt dans notre sens, donc nous voulons très rapidement prendre des parts sur ce créneau. » Pour être à la hauteur de ses ambitions, TurnK, qui compte une quinzaine de salariés basé à Bordeaux, et depuis peu à Paris, entend compter entre 30 et 50 collaborateurs d’ici la fin de premier semestre 2025. Deux types de profils seront recherchés, tant sur la vente et le marketing au sens large, que des profils tech. « Mais pas des développeurs, souligne Hubert Mezin. Plutôt des personnes issues d’écoles comme le Wagon, une école à destination des professionnels ayant une appétence pour la tech et voulant se former. » Notre interlocuteur insiste : « On ne cherche pas d’experts sur un outil en particulier, car ce sont les éditeurs qui forment nos équipes à l’administration de leurs outils. On cherche des profils avec une expérience métier, pour qu’ils puissent comprendre les problématiques rencontrées par les entreprises pour lesquelles on travaille. » La startup entend également consolider ses partenariats et en créer de nouveaux, avec les éditeurs d’outils. « D’ici la fin 2025, on espère atteindre la barre des quatre ou cinq millions d’euros de chiffre d’affaires et compter 300 clients, avance Hubert Mezin. Nous voulons aussi ouvrir des agences dans les grandes métropoles, pour nous implanter partout en France. » Et l’Europe ? Si TurnK travaille déjà à l’international pour certains de ses clients, la startup ne compte pas nécessairement ouvrir un bureau en dehors des frontières françaises. « Après, si l’opportunité se présente, je ne ferme pas non plus la porte », conclut Hubert Mezin. TurnKSAS créée en octobre 2020Basée à Bordeaux15 salariésCA : entre 1,5 et 2M€

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