Impression 3D : comment le basque Lynxter veut s’étendre à l’international - Premium

À Bayonne, Lynxter poursuit sa croissance. Depuis sa création en 2016, l’entreprise spécialisée dans la fabrication d’imprimantes 3D s’est imposée comme un acteur reconnu, devenant « leader mondial de l’impression élastomère», souligne son président Thomas Batigne. Installée à la Technocité, la société a déjà mis sur le marché deux modèles d’imprimantes, et s’appuie aujourd’hui sur un réseau de 20 revendeurs qui lui permet d’adresser des clients dans 43 pays. Et peut être bientôt quelques-uns de plus, à commencer par l’Allemagne. En effet, 2025 marquera un tournant, avec l’installation d’un premier bureau à l’étranger. Une implantation accompagnée par le dispositif 360 Export de la Région Nouvelle-Aquitaine, qui apporte à l’entreprise une subvention de 100.000 euros. Première destination dans le viseur de la société bayonnaise, l’Allemagne. « On n’a pas de revendeurs là-bas, c’est là où est installé un concurrent, et on peut y vendre beaucoup de machines », justifie à Placéco Thomas Batigne, le président de Lynxter. Ainsi, dans le courant de l’année, la société veut embaucher un technicien commercial qu’elle installera dans un bureau dédié. « En visant le sud de l’Allemagne, on veut rayonner sur la Suisse et l’Autriche, » explique le chef d’entreprise. Une manière de vente plus directe. « On reste les meilleurs vendeurs de nos machines, et pour vendre il faut être local ». Si l’expérience allemande est fructueuse, le modèle est amené à être répliqué. « C’est pour s’acculturer qu’on fait ça, et si cela fonctionne, on répliquera en Angleterre, pourquoi pas aux Etats-Unis, et en Asie » , déroule Thomas Batigne. Le dirigeant compte sur un rythme de 12 à 18 mois pour l’ouverture de chaque nouveau bureau.A lire aussi : Lynxter noue un partenariat avec 3Deus Dynamics pour une nouvelle avancée dans l’impression 3D La production, elle, reste assurée à Bayonne, sur le site de la Technocité. « On a encore de la marge », glisse le dirigeant. « On va optimiser le stockage, on peut imaginer passer en 2x8. » Mais il l’admet : l’entreprise approche d’un seuil. « On aura besoin de s’étendre. On est déjà à l’écoute d’opportunités pour un site plus grand, mieux adapté à notre effectif. » À ce jour, l'entreprise compte 34 salariés. Pour se différencier, Lynxter mise sur l’innovation et la maîtrise technique. « Notre concurrent allemand vient de sortir une option que nous avons lancée il y a deux ans », affirme Thomas Batigne. « Et ils restent deux à trois fois plus chers que nous. » La société bénéficie aussi d’accords exclusifs sur certains composants stratégiques, qu’elle est seule à pouvoir utiliser.Présent sur des salons dans le monde entier Pour poursuivre son développement en France et à l’international, la société se montre partout. Lynxter est, en effet, représentée sur la plupart des grands salons européens et mondiaux. Pays basque, Norvège, Chicago, Allemagne, puis Paris en quelques semaines. « On occupe le terrain face à nos concurrents », ajoute Thomas Batigne. « Ça nous permet aussi de faire de la veille technologique ». De quoi attirer l’attention au niveau national. Pour la deuxième fois, Lynxter a été lauréate du programme France 2030, cette fois pour continuer d’innover dans le domaine de l’aéronautique, et en particulier avec de nouveaux matériaux. « Ça a vocation à développer des matériaux industriels, notamment résistants au feu », explique le chef d’entreprise. Pour l’aéronautique d’abord, mais également pour le ferroviaire. Si Lynxter reste discrète sur son chiffre d’affaires, le chef d’entreprise révèle avoir réalisé une croissance de plus de 30% entre l’année 2023 et 2024. Si elle cherche actuellement un technico-commercial en Allemagne, la société bayonnaise veut aussi un apprenti commercial basé au Pays basque pour rayonner sur tout le pays. LynxterCréée en 20169 Rue Pierre Georges Latecoere, 64100 Bayonne34 salariésCA : NC

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