Immobilier : le taux de ventes au plus bas en Gironde depuis 2018 - Premium

L’observatoire immobilier du sud-ouest (OISO) a présenté ses chiffres pour le troisième trimestre 2020. Cette association créée en 2009 à l’initiative du SNAL, désormais UNAM (union nationale des aménageurs), publie plusieurs fois par an ses chiffres sur la promotion immobilière.Fort repli pour les ventes nettes « Concernant les ventes nettes en Gironde, c’est-à-dire au détail, nous assistons au plus faible taux depuis 2018, présente le président de l’OISO Pierre Vital. Les ventes sont en fort repli par rapport au deuxième trimestre (2T) 2020, soit 5.844 transactions en moins. » Sur les neuf premiers mois de l’année, le nombre de ventes chute de 42%. La métropole bordelaise reste le premier secteur du territoire pour la vente, mais à l’échelle départementale l’observatoire constate une orientation du marché vers l’ouest. « Jusqu’à maintenant les clients pour l’accession à la propriété étaient plutôt tournés vers l’est de la Gironde, reprend Pierre Vital. Désormais le littoral, du Médoc jusqu’à Biscarosse, semble plus porteur. La part de vente a augmenté de 5 à 10%. » Le nombre de ventes à Bordeaux augmente Pourtant, Pierre Vital note une érosion du stock sur le littorial, notamment sur le Bassin d’Arcachon. « Ce secteur n’est pas alimenté en biens disponibles et les ventes se poursuivent, ce qui assèche le marché ». Bordeaux Métropole concentre sans surprise 80% des offres disponibles à l’achat. Pourtant sur les neuf premiers mois de l’année le constat est le même qu’à l’échelle de la Gironde : les ventes s’effondrent, le taux diminuant de 42%. A l’échelle de la métropole sur les neuf premiers mois 2019, les villes comme Villenave-d’Ornon enregistraient une hausse des ventes, mais la demande se recentre sur Bordeaux au 3T 2020 : le taux de ventes passe de 22% à 30% en un an, ce qui s’explique car la ville est le territoire le plus alimenté en biens disponibles. Inquiétudes sur le nombre de mises en vente « Au troisième trimestre 2020 nous constatons deux tiers de mises en vente en moins par rapport à 2019, s’alarme Pierre Vital. Cela n’est pas dû au Covid-19 car cette baisse est apparue dès le premier trimestre de cette année. La mécanique est plus ancienne car à l’approche des élections municipales, les permis de vente ont été gelés. Nous notons une légère accélération au 3T mais cela reste inquiétant. » En conséquence l’offre disponible s’érode depuis le 3T 2019, et ces cinq derniers trimestres enregistrent une forte diminution du stock mis en vente. Légère hausse des prix La part d’accession à la propriété est égale à celle des investisseurs sur la métropole. « C’est plutôt bien, car en 2018 et 2019 les investisseurs représentaient 60 à 70% du marché des ventes, rappelle le président de l’OISO. C’est une bonne tenue du marché et l’accession à la propriété se développe ». Enfin concernant les prix, la raréfaction de l’offre entraîne naturellement une hausse des prix de vente de 3% en un an.

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