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Avec Combaterre, l'armée veut trouver des entreprises locales

Écosystème
jeudi 27 février 2025

Au total, l’armée française a 12.000 personnes à équiper. Crédit : Pexel

Le 4 avril au camp de Souge (Gironde), la convention sur l’économie de guerre se renforce, « au regard de la géopolitique internationale ».

La convention nationale sur l'armée de terre, Combaterre, recrute des entreprises locales. Elle se déroulera le 4 avril au camp de Souge, en Gironde. L’enjeu touche à l’autonomie de la France en matière d’équipement des armées. Le gouvernement engage une politique de réarmement et « veut des entreprises françaises », affirme Benoît de Saint-Sernin, président de Combaterre et lieutenant-colonel de la réserve citoyenne de la Gendarmerie Nationale, qui dirige par ailleurs l'Ecole européenne d'Intelligence Economique de Versailles. « Nous recherchons des entreprises capables de répondre aux besoins très spécifiques pour les missions de l’armée. Mais, tranche-t-il immédiatement, toutes les entreprises sont en capacité de répondre à cet appel. Une société qui, par exemple, fabrique des tondeuses à gazon peut nous intéresser car, si on place un drone dessus, ça fait un bon outil de reconnaissance terrestre… » Les entreprises de la région souhaitant poser candidature pour exposer et rencontrer les responsables des différents corps d’armées peuvent déposer leur dossier immédiatement.

120.000 personnes à équiper

Combaterre réunit 1000 hauts cadres de l’armée de terre. Les missions étant très particulières, les équipements le sont aussi en conséquence. « Néanmoins les entreprises fabriquent bien souvent des produits qui peuvent nous convenir après adaptation à nos besoins, explique Benoît de Saint-Sernin. Par exemple, des chaussures de chantier qui ne font pas de bruit sur les gravillons sont très intéressantes pour nous lors des missions de reconnaissance des forces spéciales ou bien des emballages comestibles… Lors du salon du 4 avril, il y aura les responsables de tous les services des armées, environ 1.000 personnes. Ils seront donc présents pour déterminer précisément ce qui peut convenir à leurs besoins d’équipement. »


Benoît de Saint-Sernin, président de Combaterre et lieutenant-colonel de la réserve citoyenne de la Gendarmerie Nationale, qui dirige par ailleurs le Centre des Hautes Études du Cyberespace (CHECy). Crédit : GR.

Combaterre est une convention de l’armée de Terre qui traitera de l’adaptation de ses capacités à horizon 2027 et 2040. Au total, le potentiel se chiffre à 120.000 personnes qu’il faut habiller, équiper, chausser, qui doivent se déplacer, qu’il faut loger, qui se nourrissent ou font du sport.

L’armée veut faire fonctionner l’économie locale et être autonome par là même. « Nous voulons échanger avec les dirigeants lors du salon Combaterre parce que cela nous permettra de rapidement comprendre comment adapter leurs innovations à nos besoins actuels et futurs », annonce Benoît de Saint-Sernin. Autrefois, l’armée, comme nombre d’entreprises d’ailleurs, fonctionnait en établissant un plan d’équipement à très long terme. Aujourd’hui, dans un monde où la technologie évolue rapidement, elle doit s’adapter et être agile. Comme les entreprises. En conséquence, les services d’équipement des armées préfèrent s’adresser à des entreprises capables de fournir rapidement et d’ajuster le volume autant que la technologie.

Inscription : tanneguy.desrieux@cda-cercle.fr

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