Immobilier fractionné : Tantiem propose d’investir place des Cinq Cantons à Bayonne - Premium

Bayonne, place des Cinq Cantons, les murs de la maison de linge basque Jean-Vier, ainsi que ceux de la boutique de décoration attenantes, sont à vendre. Mise à prix ? 100 euros, pour acheter l’une des 12.614 parts qui composent cet ensemble valorisé 4.842 euros du mètre carré. En échange, l’investisseur se verra proposer un rendement immédiat de 5,2% annuels sous forme de revenus locatifs, auquel s’ajoutera l’éventuelle plus-value réalisée lors de la revente, programmée à un horizon de huit ans. L’ensemble promet ainsi un TRI (taux de rendement interne) estimé à 7,2%. « Nous avions dans notre réseau des contacts avec les propriétaires bailleurs de cet immeuble, qui nous a très rapidement convaincus, à la fois par sa qualité et son emplacement », résument Eric Prinet et Thomas Penet, les cofondateurs de Tantiem, nouvel entrant sur le marché de l’immobilier, qui propose d’investir sous forme d’obligations dans des fractions (des « tantièmes ») de biens commerciaux ou résidentiels.« Offrir le meilleur équilibre entre rendement et risque » « L’immobilier est toujours l’investissement préféré des Français, nous voulons y donner accès aux 80% qui ne peuvent pas acheter en direct », résume Thomas Penet. « Le modèle de Tantiem offre une troisième voie entre l’immobilier en direct et les SCPI, dans la mesure où il permet d’acheter des parts dans un bien précis, sélectionné par notre équipe pour offrir le meilleur équilibre entre rendement et risque », résume Eric Prinet. Face aux SCPI (qui proposent d’investir dans un large portefeuille de biens immobiliers), Tantiem revendique un ticket d’entrée plus accessible, des frais d’acquisition et de gestion moins élevés, mais aussi une fiscalité plus avantageuse (flat tax à 30%) et une répartition plus équitable de l’éventuelle plus-value à la revente. Quid de la diversification, argument phare des SCPI comme rempart face aux risques de vacance locative ou de défaut de paiement ? « On peut aussi diversifier via Tantiem, en investissant sur plusieurs projets », sourient les deux cofondateurs. La startup promet une expertise indépendante sur chaque bien proposé à l’investissement et travaille ses garanties. À Bayonne, elle associe ainsi le bien à une hypothèque de premier rang. Point commun avec les autres formules d’investissement immobilier, Tantiem prône une approche patrimoniale avec son horizon de sortie à huit ans, même si la startup envisage de mettre en place des outils destinés à améliorer la liquidité de ses produits. « Nous proposerons dès l’an prochain des mécanismes permettant de faire racheter ses parts, au prix d’une légère décote, et nous réfléchissons à la création d’une place de marché pour revendre ses parts entre membres, mais nous tenons à ce que ces outils ne soient pas spéculatifs, et nous n’en recommandons pas l’usage », confie Eric Prinet. Ouverte début juin, avec une poignée de biens, Tantiem travaille actuellement sa notoriété, via la presse, mais aussi via des opérations plus insolites, comme une campagne via Veepee (ex-Vente-privée). Les locaux de la place des Cinq Cantons semblent quant à eux avoir rencontré leur public, une semaine après la mise en ligne du projet : Tantiem affichait jeudi 70% de complétion sur son objectif de financement à 1,26 million d’euros.

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