Rénovation d'intérieur : Little Worker passe de 0 à 20M€ de CA en 4 ans grâce au digital - Premium

Anciens ingénieurs chez Vinci, Aurélien Bros et Nicolas Bletterer ont fondé, en 2016, Little Worker. Une agence de conception-rénovation d’intérieur presque entièrement dématérialisée, qui permet aux clients de suivre en temps réel l’avancée de leurs projets. « Nous avons eu l’idée de créer Little Worker en partant d’un constat - vers l’âge de 30 ans on commence à acheter un bien immobilier, sans savoir vers qui se tourner, se remémore Aurélien Bros. Il y a une vraie demande d’accompagnement ! » Les travaux sont réalisés sur des appartements ou des maisons, pour une somme allant de 20.000 à 200.000 euros. « Lorsque nous avons imaginé Little Worker nous avons constaté qu’au dessus de 200.000 euros de travaux il existe des architectes d’intérieur tout à fait qualifiés pour cela. En dessous de 20.000 euros les magasins spécialisés reprennent le marché, et entre les deux, il n’y avait pas vraiment de solutions claires. » Aujourd’hui si le siège social est à Bordeaux, trois agences ont ouvert dans l’Hexagone : à Paris, Lyon et Toulouse. Digitaliser la relation client La particularité de Little Worker est que pour le client, tout se passe (presque) en ligne. Une plateforme permet de demander des renseignements, d’entrer des critères pour réaliser un premier devis. Une visite physique du bien est ensuite réalisée, pour ajuster le projet. Une fois le contrat signé, tout est assuré via la plateforme, jusqu’au service après-vente un an plus tard. « Nos développeurs travaillent sur la numérisation de tous les processus de travaux, ce qui permet aux clients de suivre l’avancée du chantier. Ils peuvent aussi choisir les matériaux qu’ils souhaitent, mais nous travaillons tout de même avec des showrooms pour que les clients puissent toucher, voir physiquement ces matériaux. Cela nous permet d’avoir une expérience très qualitative. » Une maîtrise complète des chantiers Little Worker n’est pas une entreprise de mise en relation, mais bien un contractant. « Nous vendons des projets clefs en main, nous achetons des prestataires de travaux et des matériaux, puis nous réalisons une marge entre l’achat et la vente », détaille Aurélien Bros. Et sur les chantiers, la startup reste le maître d’œuvre : « Nous gérons les projets grâce à nos ingénieurs travaux, puis nous sous-traitons les artisans et architectes dont nous avons besoin. » Une formule qui fonctionne, car en 2019 Little Worker a réalisé environ 400 chantiers, pour un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros. Le CA de cette année devrait avoisiner les 20 millions d'euros. « C’est une croissance importante ! Nous comptons maintenant 65 salariés, et nous cherchons à recruter des profils tels qu’un architecte d’intérieur à Bordeaux ou un développeur web expérimenté. Je pense que la digitalisation est un vrai atout pour nous. Il faut trouver le juste équilibre entre l’humain et le numérique, et cela nous permet d’être plus productifs. »Durant le premier confinement, Little Worker a développé Ernest, un service d’investissement locatif « clef en main ». « Il s’agit d’une plateforme digitale pour permettre aux personnes souhaitant acquérir un bien immobilier de trouver leur bonheur. Si pour l’instant la part de Ernest dans notre activité est minime, nous voulons en 2021 qu’elle représente 20%. » Également l’année prochaine, quatre nouvelles agences ouvriront en France. A Lille, Nantes, Strasbourg et Nice. « Nous voulons devenir un acteur de référence sur le domaine de la rénovation pour les particuliers. Même si, forcément, nous serons tributaires de la situation sanitaire. » Little WorkerSiège social à Bordeaux65 salariésCA 2020 : 20 M€

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