Pourquoi la Foire de Pau « tente une nouvelle formule » - Premium

Quel sera, cette année, le nouveau format de la Foire de Pau ? Avec le maire, nous avons beaucoup réfléchi et travaillé à ce format, et nous avons décidé de condenser la Foire. L’année dernière, on avait testé une formule en deux week-ends. Au départ, c’était une séquence de huit jours d'affilée. Cette année, on part sur un seul week-end de trois jours. Pourquoi ? Parce que le mois de septembre est déjà extrêmement chargé en événements à Pau. Cela correspondait aussi aux attentes de certains exposants. Dans ce format de trois jours, on va retrouver tout ce qui avait bien fonctionné dans les différentes éditions. On y a aussi ajouté des choses plus originales pour compléter un peu l’offre avec l’idée que tout le monde puisse y trouver son compte, y compris les familles et les jeunes. On garde le principe d'un concert d'ouverture, le jeudi soir, avec Gims. La foire ouvre, elle, le vendredi matin.N’y a-t-il pas une forme de constat d’échec par rapport à la formule testée l’année dernière, qui n’avait pas convaincu certains exposants ? Disons que le modèle des foires nécessite d'intervenir régulièrement pour le mettre à jour. C'est un modèle qui souffre un peu, qui ne répond pas toujours aux attentes des clients et des exposants. Il marchait très bien autrefois, mais les habitudes de consommation ont changé. Donc, on s’adapte et on tente une nouvelle formule. Celle-ci a aussi comme objectif d’éviter le risque climatique, en gardant la majorité de l’événement en intérieur. L’année dernière, il avait beaucoup plu, et cela avait représenté beaucoup de travail pour les équipes et des moyens financiers importants aussi.Une soirée dédiée au monde économiqueL’année dernière, des exposants s’étaient plaints de la pluie, même à l’intérieur… Cela nous amène à la question du bâtiment de la Foir’expo en lui-même, qui a besoin d’importants travaux. Est-ce un sujet qui est à l’agenda de la Ville ? Oui, en matière d'entretien et de réparation. Nous avons un budget pluriannuel sur ce sujet-là, de manière à investir un peu plus sur le parc, pour qu'il soit opérationnel. Nous sommes en train de discuter une enveloppe, des travaux ont déjà démarré… on aura ce qu’il faut pour le maintenir.Quels sont vos objectifs en matière de fréquentation ?Pour la dernière édition, nous avions environ 50.000 visiteurs. Cette année, on va voir ce que ça donnera avec ce modèle plus réduit, mais je suis plutôt confiant sur la fréquentation. Avec la soirée des chefs, Estiv’Hoc le dimanche, le concours de pastis qui sera présidé par Jean-Baptiste Grangé. Il y aura aussi une soirée plus tournée vers l’économie, la soirée de la rentrée du monde économique.À lire également - La Foire de Pau à la recherche d'un nouvel équilibreEn quoi celle-ci va-t-elle consister ? Il va y avoir une conférence de Saint-André, Philippe Saint-André, sur les thèmes qui se rapprochent du monde de l'entreprise, le management, la prise de risque, comment se relever des défaites et repartir au combat… ce sera une soirée très instructive, suivie d’un moment de networking, et qui sera inclue dans un pack avec la soirée des chefs.Maintenir la Foire en tant qu'événement commercialIl y a une forme de dualité, dans la Foire de Pau, entre un événement qui est au départ strictement commercial, et une composante divertissement qui se renforce chaque année. S’agit-il de la recherche d’un nouveau modèle ? La Foire a-t-elle vocation à garder un socle commercial, ou bien l’idée est-elle de la faire peu à peu glisser vers un modèle qui soit entièrement tourné vers le divertissement et le grand public ? Non, je pense qu'il faut garder le cœur de la foire, c'est une foire commerciale. Les exposants restent au centre, il y en aura cette année plus de 200 en tout. Après il faut effectivement s’adapter. Il y a des clients qui veulent voir des stands, se renseigner sur l’habitat, les énergies nouvelles, le développement durable, mais il faut aussi leur proposer un événement qui leur permet aussi de se divertir en même temps. Quoi qu’il arrive, si l’on fait venir du flux, c’est pour que les exposants en profitent. Au fil des éditions de la Foire de Pau, celle-ci réduit la voilure. Y-a-t-il une forme de déclin, à long terme, de cet événement ? Et que faire du Parc des expositions en tant que bâtiment, dans la mesure où la Foire de Pau rétrécit ? Ce bâtiment a-t-il vocation à rester tel quel ? L'objectif du maire, c'est de maintenir la foire et maintenir le parc des expos. La foire, c'est évidemment la partie la plus visible de l'activité du parc. Et certes, elle réduit. Nous avons eu un long débat sur le maintien du format des deux week-ends, ce n’était pas tant une question de réduire la voilure, un déclin, que de s’adapter aux besoins des clients. On a aussi transformé un peu la gouvernance avec l’arrivée à la SPL Pau-Béarn Pyrénées d’une nouvelle directrice générale adjointe, Sophie Borotra. L’objectif est aussi de densifier l'activité pendant l'année, de manière à ce que le parc soit opérationnel le plus de jours possibles sur l'année et qu'il soit à l'équilibre. Par exemple, il y aura Végétaelis au mois de novembre, le Pau Retro Show en octobre… On essaie d’avoir le plus possible d’événements récurrents, qui permettent de faire vivre le Parc. Même s’il est vieillissant, c’est un bel outil, situé quasiment en centre-ville. On doit pouvoir plus l’optimiser.

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