Les Cabanes urbaines : comment la société veut dupliquer son modèle - Premium

Des travaux finalisés en août 2023 ont permis aux Cabanes urbaines de doubler la surface de son bâtiment. 5,5 millions d’euros ont été nécessaires pour les frais d’études, l’extension, la rénovation pratique et énergétique. Le local a été totalement repensé pour accueillir davantage d’évènements, d’entrepreneurs et de public dans une dynamique éco-responsable. En 2019, la société réalisait 512.000 euros de chiffre d’affaires, aujourd’hui elle atteint les 2 millions répartis comme suit restauration (35%), espace bien-être (10%), escalade (15%), coworking (15%), évènementiel 15%, autres (10%). Les cabanes urbaines sont un lieu de vie hybride de 2.000m² situé dans le quartier des Minimes de La Rochelle. C’est en 2013 que Mélanie Coyne et Benoît Lacroix ont amorcé le concept dans lequel cohabitent plusieurs univers dans le médical, le bien-être, le sport et la restauration. Aujourd’hui, Benoît Lacroix dirige la société avec son frère Arnaud. « Nous comptabilisons 120 résidents à l’année dans le coworking, dont une équipe de 12 médecins, naturopathes, ostéopathes et orthophonistes, un espace dédié au bien-être dans lequel se déroulent des cours de yoga et de danses entre autres, mais aussi un espace restauration/bar et une surface dédiée à l’escalade », présente le dirigeant. Depuis le 22 octobre, la Banque des territoires, groupe Caisse des dépôts, est également officiellement installée dans les locaux. Fortifier la partie évènementielle Quand Benoît Lacroix, cofondateur de la société, fait le bilan de ces quelques mois de travaux, il se rappelle : « Le frein ce n’était pas la technique mais le réglementaire. Bien sûr parfois la dimension économique l’était aussi, mais le plus limitant c’était bien le réglementaire. » Et pour cause, le tiers-lieu écoresponsable veut casser les codes du simple matériau de construction recyclé. Désormais, une pompe à chaleur promet une meilleure qualité de l’air et une facture divisée par trois : « Nous avons également installé la plus grosse cuve de récupération d’eau de pluie de France, qui fait 60 m3 », précise le dirigeant. Elle lui permet notamment d’être autonome pour les sanitaires et l’arrosage des murs végétalisés. De nouvelles améliorations d'aménagement sont au programme au printemps 2025 : « On souhaite terminer les travaux à l’arrière du bâtiment, agrandir le potager et végétaliser les clôtures, précise le dirigeant avant d’ajouter : on n’a plus beaucoup de marge de manœuvre pour croître parce que le coworking est complet et l’espace dédié au yoga l’est pratiquement. C’est pourquoi nous devons développer la partie bar et restaurant. » La cuisine a déjà triplé sa surface. Actuellement, l’espace a une capacité de 100 places assises. Le Chef cuisine des produits frais, bio, locaux pour un panier moyen de 25 euros. Mais le dirigeant le sait « pour croître, il faut développer la partie festive ». Et agrandir le bâtiment ? « On est en train de se pencher sur le foncier de La Rochelle pour enrichir notre activité ou grossir nos locaux ». 7.800m² dans le quartier de la base sous-marine de Bordeaux Les Cabanes urbaines ont été sélectionnés par le Port autonome de Bordeaux dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt. Un nouveau bâtiment de 7.800 m² situé dans le quartier de la base sous-marine est actuellement en cours de réflexion. Il sera composé d’un circuit d’escalade indoor, d’un espace restauration et d’une salle de conférence (400m²). Également, il mettra à disposition deux offres hôtelières, une "classique" et une "sociale". « L’objectif est de permettre un accès à l’hébergement à un coût réduit qui contiendrait une cuisine pour éviter aux voyageurs de devoir se sustenter à l’extérieur ». Un budget non défini pour l’instant, mais qui pourrait dépasser les 20 millions d’euros, financés en fonds propres et avec un emprunt. « Notre modèle économique tourne sans modèle de subvention, sauf subventions d’investissements et d‘amortissement. » Dans les Gorges de l’Aveyron, la société va installer un programme mixte d’escalade adossé à une offre de coworking. Un projet qui vient d’être signé, dont le budget devrait s’élever à 4,5 millions d’euros et qui vient renforcer la volonté des dirigeants de dupliquer le modèle des Cabanes urbaines. « Ce qui nous importe ce n’est pas tant de développer en quantité que de maîtriser la chaîne de valeur pour faire des choix toujours plus cohérents et en lien avec nos valeurs environnementales ». Cette nouvelle structure s’appellera « La maison des grimpeurs ». Chaque duplication portera son propre nom. Cabanes urbaines 22, rue du Cardinal – La RochelleChiffre d’affaires : 2 millions d’euros

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