Le spécialiste de la récupération des huiles alimentaires usagées Haupa fait construire un nouveau bâtiment en Soule - Premium

Déménagement à venir pour Haupa. La société mauléonaise spécialisée dans la récupération des huiles alimentaires usagées franchit une étape importante dans son développement. Créée en 2011 par Pascal Bidart, l’entreprise, va prochainement quitter ses 375m² de locaux à Mauléon pour un bâtiment de 800m² qu’elle fait construire, toujours dans la capitale souletine.Depuis sa création, l’entreprise s’est, en effet, spécialisée dans la collecte des huiles dites usagées, notamment celle des restaurants, mais aussi des collectivités. Autant de clients soumis à une réglementation stricte de recyclage de leurs huiles. Ainsi, l’entreprise collecte auprès de ces clients, retire l’eau et les impuretés grâce à des machines spécifiques et permet ainsi de leur offrir une seconde vie. Après traitement, les huiles sont notamment utilisées pour la production de biodiesel : 7% d’huiles recyclées sont intégrées dans le biodiesel, ou encore dans ce qu’on appelle le B100, un carburant 100% végétal. Un secteur bien dense. « Au Pays basque, il y a du monde sur ce marché », explique Pascal Bidart, gérant de l’entreprise. « Des gros groupes comme Veolia font ça aussi. » Alors forcément, la société mauléonaise mise sur une différenciation de proximité, et de réactivité accrue. « On ne peut pas forcément être les meilleurs sur le prix, alors on mise sur le service et le local. » Ainsi, l’entreprise collecte auprès de clients d’Hendaye aux Landes, et jusqu’à Auch.Comme souvent, si la société déménage, c’est qu’elle commence à manquer de place. « Nos locaux de 375 m² à Mauléon sont devenus trop petits. On construit un nouveau bâtiment de 800 m² sur un terrain de 600 m² », détaille le gérant. Dans ses nouveaux locaux, l’idée est d’apporter davantage de confort de travail pour les 9 salariés de la société. « Ça va nous permettre de travailler dans de meilleures conditions pour produire davantage », explique-t-il. « Il faut qu’on améliore nos machines, nos systèmes pour que les salariés forcent moins ». Pour améliorer son service à ses clients, Haupa veut également moderniser son suivi des collectes en développant un logiciel dédié, qui permettra d’optimiser les tournées et d’offrir aux clients un suivi en temps réel.700.000 euros de chiffre d'affairesEt pour produire davantage, la société va également passer d’une à deux cuves de stockage. Car depuis plusieurs années, la production est déjà en hausse. L’an dernier, la production avait déjà augmenté de 30%, et le nombre de clients de 25%. Le tonnage avait ainsi doublé. « Du coup, on n’avait plus de place », souligne Pascal Bidart. Et l’arrivée du fils du gérant de la société n’y est pas pour rien. Depuis son arrivée en 2023, « on a recruté deux commerciaux, deux chauffeurs de plus, ainsi qu’une personne à l’atelier », décrit-il. Les chiffres sont au rendez-vous. Haupa bouclait un chiffre d’affaires de 450.000 euros en 2023 et tournait autour des 700.000 euros en 2024. Toutefois, Haupa reste tributaire du cours du pétrole, qui influence directement le prix auquel ses clients achètent les huiles recyclées. Mais le nouveau site permettra aussi de bien séparer les deux activités de l’entreprise. « Dans nos nouveaux locaux, il y aura un coin huile et un coin biodéchet ». En effet, depuis 2023, Haupa se diversifie sur les biodéchets, une autre activité induite par une réglementation subie par de nombreux professionnels, du fait de la loi AGEC. Pour Haupa, cette activité constitue un complément naturel à la collecte d’huile. Une activité contraignante aussi pour la société mauléonaise. « C’est plus complexe que les huiles : on ne peut pas laisser traîner le produit, il faut qu’on le traite vite et qu’on l’envoie en méthanisation », conclut Pascal Bidart. Au total, la société a investi 600.000 euros dans le bâtiment, soit au total 1,3 million avec l’investissement machine. Les travaux du nouveau bâtiment ont commencé. Déménagement prévu pour automne 2025.HaupaCréée en 2011Imp. René Elissabide, 64130 Mauléon-Licharre9 salariésCA : 700.000 euros (2024)

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