Le Béret Français salue « une décision logique » après le rejet de l’indication géographique
Installée à Bayonne, la société Le Béret Français accueille avec soulagement le rejet de l’indication géographique « Béret basque » par l’INPI. Exclue du projet initial, elle appelle désormais à une collaboration élargie pour défendre un savoir-faire commun.
La décision était attendue. Elle est désormais officielle. L’Institut national de la propriété industrielle (INPI) a rejeté le projet d’indication géographique (IG) « Béret basque », porté depuis 2022 par deux entreprises béarnaises, Laulhère (Oloron-Sainte-Marie) et la Manufacture de Bérets (Orthez). Une annonce que salue la société bayonnaise Le Béret Français, qui avait formé un recours gracieux contre ce projet jugé trop restrictif.
Dans un communiqué diffusé ce lundi, l’entreprise se dit « soulagée » par une décision qu’elle qualifie de « logique et cohérente ». « Nos différentes remarques ont bien été prises en compte. Nos bérets, fabriqués à Bayonne, sont donc bien d’authentiques bérets basques ! », se félicite Rodolphe Grosset, fondateur du Béret Français.
Installée au Pays basque depuis plus de dix ans, la société dénonçait une procédure engagée sans concertation. Le projet d’IG présenté excluait son procédé de fabrication, notamment parce qu’il ne prévoyait pas l’utilisation systématique d’un cerclage en cuir, un élément imposé par le cahier des charges proposé par le syndicat béarnais. « Cela allait à l’encontre de l’esprit même d’une IG », insiste l’entreprise.
La guerre est terminée ?
Mais l’heure n’est plus au conflit. Le Béret Français tend désormais la main à ses concurrents : elle annonce accepter l’invitation à intégrer le syndicat en charge du dossier afin de « collaborer à l’élaboration d’un nouveau cahier des charges conforme à la réalité ». L’objectif partagé : défendre une IG solide, capable de protéger l’authenticité du béret face à la concurrence asiatique, qui représente aujourd’hui 90% des ventes sur Internet.
« Le béret de guerre est désormais enterré », conclut le communiqué dans un clin d'œil pacificateur. La guerre des bérets est-elle terminée ?