En Charente-Maritime, l'industrie est un secteur qui reste porteur - Premium

L’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) est une fédération patronale française et adhérente au Medef. Au niveau national, elle représente 42.000 entreprises et 1,6 million de salariés dans les secteurs de la chaudronnerie, de l'usinage, de l’aéronautique, de l’industrie automobile, ou encore de la construction navale et du ferroviaire. En Charente-Maritime, l’UIMM compte une centaine d’adhérents. Tous, relèvent de la convention collective de la métallurgie, soit environ 6.000 salariés. Parmi eux, Alstom, Airbus ou encore Semat et Hydro applications. A lire également : Emmanuel et Sindy Roy rachètent Hydro applications Depuis le 1er janvier 2024, une convention unique pour tous les UIMM de France est rentrée en application. « Auparavant, il existait 70 textes territoriaux et chacun avait sa propre convention collective. Ils n’étaient plus à jour de la législation. Cette nouvelle convention unique est pour nous un outil d’attractivité à la fois de gestion des RH et de management », indique Jean-Edouard Courant, Délégué général de l’UIMM 17. Un élan de la réindustrialisation nationale « Nos adhérents sont des entreprises qui fabriquent en Charente-Maritime, à la fois dans les secteurs de la robotique, de l’aéronautique ou encore du naval, indique le Délégué général avant d’ajouter, notre activité est basée sur trois offres de service : le droit du travail, le développement industriel et la formation notamment autour des sujets RSE sur lesquels nous y portons une grande importance avec pour objectif de lutter contre la stigmatisation industrielle. » A lire également : Sécurité/ défense : trois PME rochelaises présentes au salon EurosatoryAu niveau national comme départemental, c’est l’aéronautique qui demeure en haut du podium. « Ce que l’on identifie, c’est qu’aujourd’hui la filière fait face à de gros besoins et à des carnets de commande importants », explique le Délégué général avant d’ajouter, de façon globale, il y a un élan de la réindustrialisation, plusieurs secteurs sont porteurs notamment le ferroviaire qui joue un rôle fort dans la mobilité décarbonée. » En revanche, en France l’automobile est en pleine transformation avec le passage du moteur thermique au moteur électrique : « On note un développement de compétences nouvelles et différentes dans ce secteur. Si ce n’est plus la même façon de travailler, il y aura des conséquences sur l’emploi de demain ». En Charente-Maritime, l’UIMM met un point de vigilance sur le secteur de la viticulture et notamment le machinisme agricole qui « rencontrent des difficultés ». Elle accompagne les entreprises notamment grâce à son service juridique. Le Délégué général le répète, l’anticipation est un point fondamental de la longévité d’une entreprise : « Il faut anticiper les problématiques et les conséquences. Anticiper, c’est aussi lutter contre l’isolement. Il n’y a pas de miracle, lorsque les marchés s’écroulent, anticiper permet aux chefs d’entreprise de sortir de l’isolement et de garder son capital santé. On reste très vigilant sur le sujet de l’accompagnement ». Politique : quel avenir pour les entreprises de Charente-Maritime ? Le Délégué général de l'UIMM Charente-Maritime prend la question de la politique avec des pincettes, mais sait que le syndicat a un rôle à jouer pour ses adhérents : « C’est une question délicate parce que c’est une période politique inédite. En tant qu’organisation patronale, on se doit d’être vigilants et se tenir informés. Une fois que nos députés seront élus, on se tiendra au courant et on essaiera de porter la voix de nos adhérents et développer leur activité. On restera vigilants des conséquences sur le marché et sur l’inflation. Le 8 juillet au matin, on ira solliciter les nouveaux députés ou réélus pour voir quelle est leur stratégie, leur ligne directrice, leurs grandes orientations et comment porter la voix de l’industrie sur notre territoire ». A lire également : La tendance économique actuelle sous l’œil du Medef En tant que syndicat patronal, l’UIMM a un rôle à tenir, celui de porter une voix : « On parle de réindustrialisation depuis plusieurs années, on parle de souveraineté, on parle d’indépendance nationale et stratégie de développement, mais pour accomplir tout ça, il faut surtout une industrie forte et puissante, explique le Délégué général avant d’ajouter, ce que l’on essaie de mettre en place, c’est que les pouvoirs publics écoutent les filières de la métallurgie pour favoriser le développement économique et industriel. Nous portons la voix de l’industrie. » Et pour cela, sa technique : « maîtriser un environnement stable sur la fiscalité et l’économie, le législatif et l’environnement pour ne pas accroître les normes qui existent déjà. Et, fluidifier l’emploi. » UIMM Charente-Maritime Nombre d’adhérents : 100 (soit 6.000 salariés)Nombre de salariés : 4

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