Cap vers la diversification pour le parc économique Gironde Synergies - Premium

Créé il y a dix ans, le parc Gironde Synergies, dont la commercialisation est sur le point de se terminer, s’apprête à changer d’échelle. Située à 35 minutes au nord de Bordeaux, cette zone économique de 25 hectares est implantée sur les communes de Saint-Aubin-de-Blaye et Reignac, à 200 mètres de l’A10 (sortie 38). Outre d’agrandir considérablement le parc avec 33 hectares supplémentaires, il s’agit aussi de mieux répondre aux attentes du territoire en misant sur la diversification. Une diversification pour deux catégories de population Le parc Gironde Synergies compte treize entreprises qui totalisent quelque 450 emplois. Parmi les plus importantes, à signaler Orys Blayais (Group Ortec), Onet Technologies, les Vignobles Gabriel & Co ou encore A2M Proximétal qui y a installé son siège. « On a majoritairement des emplois liés à la centrale nucléaire du Blayais, plutôt des emplois industriels et de maintenance de ce site. On a beaucoup d’emplois liés à la viticulture parce qu’on est un territoire très viticole. On est sur une création d’emploi très dynamique, qui avance plus vite que la population. En revanche, on a un chômage très élevé aussi et qui ne baisse pas du fait d’un manque de qualification des personnes sur le territoire. On a aussi des emplois à apporter pour une main-d’œuvre qui a peu de qualification et souvent qui n’ira pas sur des formations longues. Il faut qu’on diversifie aussi pour une partie de la population, plus à l’échelle de la Haute-Gironde globalement, qui doit aller sur la métropole tous les jours pour y travailler avec toutes les contraintes notamment de temps. Et relocaliser des emplois que les gens pourraient trouver à proximité de chez eux, ça fait partie aussi de la qualité de vie, c’est important. On a ces deux enjeux » explique la présidente de la Communauté de communes de l'Estuaire, Lydia Héraud. « Quand des entreprises peuvent proposer des projets avec un grand nombre d’emplois et un type d’emplois qu’on ne trouve pas sur le territoire, ça nous intéresse » résume l’élue.Avec un pôle logistique sur 13 hectares ? Les travaux pour aménager 33 hectares supplémentaires devraient se dérouler en deux phases. La première, sur 13 hectares, devrait être lancée au cours du dernier trimestre de cette année, avec une livraison attendue au début du premier semestre 2025. Et ce pour une raison simple : ce foncier intéresse l’entreprise parisienne PRD, qui s’est par ailleurs également positionnée sur un terrain de plus de 15 hectares sur la commune de Belin-Béliet, au sud de Bordeaux. Le projet serait ici aussi de créer un pôle logistique destiné à la vente ou à la location et qui pourrait entraîner la création de 300 emplois. « Leur projet est prêt, on attend le feu vert (ndlr, de l’Etat). C’est cinq ans de travail commun » précise la présidente. Elle ajoute : « On vise un dépôt de permis dans le courant du dernier trimestre 2024 et après il faut le temps de la construction, et ça on ne le maîtrise pas. » La deuxième phase, d’une superficie de 20 hectares, serait quant à elle livrée un an plus tard. Un développement exogène et endogène En se dotant d’hectares supplémentaires, la volonté est de continuer d’attirer des entreprises installées en dehors du territoire mais aussi d’accompagner celles d’ores et déjà présentes. À l’instar de Monteiro, qui est la dernière société installée sur le parc. Spécialisée dans la tuyauterie et la chaudronnerie (conception, maintenance et travaux neufs), cette entreprise familiale basée en Auvergne Rhône-Alpes y a créé sa première implantation en Nouvelle-Aquitaine avec une quarantaine de personnes. Ou l’entreprise Forteb qui se prépare à sortir de L’Agora, la pépinière et hôtel d’entreprises du parc. Cette entreprise planche actuellement sur la construction d’un bâtiment sur la zone. Le dossier est au stade de la conception architecturale.Ainsi, la Communauté est en discussion avec la startup Vinéa Energie qui « réutilise les ceps de vignes pour en faire de la plaquette de chauffage pour » souligne l’élue. « Ils ont créé un process et ils sont en développement. On les suit depuis le démarrage puisqu’ils ont commencé sur notre territoire. Il y aurait potentiellement une unité de production de plaquettes d’ici quelques années sur cet agrandissement si leur projet aboutit » précise Lydia Héraud. D’autres projets d’implantation sont à l’étude mais ne peuvent à ce stade être évoqués.Un agrandissement « sur le rythme de l’administration » Le dossier d’agrandissement a été ouvert il y a cinq ans. « C’est pas très simple, mais nous ne sommes pas les seuls dans ce cas, c’est un peu partout » analyse la présidente. « Il y a toute une période d’acquisitions foncières qui peut être longue. On est souvent sur de toutes petites parcelles avec beaucoup de propriétaires, et une fois qu’on a le parcellaire, il y a aujourd’hui les nouvelles réglementations notamment de compensations, c’est un challenge. À chaque fois qu’on enlève une zone, il faut qu’on retrouve la même typicité de zone, et ça n’est pas forcément évident de trouver l’équivalent dans un périmètre resserré. Et puis une fois qu’on a trouvé, il faut pouvoir aussi acquérir le foncier ou que le propriétaire mette à disposition le terrain pendant 30 à 50 ans. Tout ça est complexe et prend du temps. On n’est pas sur le rythme des entreprises là, on est sur le rythme de l’administration. Depuis trois ans et demi, on est sur la partie décompensation » développe Lydia Héraud. Si les dossiers environnementaux sont en cours de finition, les acquisitions foncières sont réalisées et le PLU a fait l’objet récemment d’une modification.

Cap vers la diversification pour le parc économique Gironde Synergies - Premium

Sur le même sujet

Festival des métiers du bois : quel programme pour l'édition ...

« 100 chances, 100 emplois », le réseau d'insertion professi ...

Exploitation de Txik Txak : les ambitions de RATP Dev

Economie montagnarde 5/5 : Les infrastructures au cœur des e ...

Le 18 novembre à Bordeaux, une table ronde sur la propulsion ...

Cette année, le symposium NextSpace ira « to the Moon and ba ...

Nouvelle-Aquitaine : l’association Transtech organise une jo ...

Nouvelle-Aquitaine : des rencontres pour lier davantage arch ...

Umena : une matinée sur l’innovation et la technologie dans ...

Le programme « 360 export » à la rencontre des entreprises b ...

La Rochelle : le salon de la neutralité carbone revient pour ...

FFB NA : une journée Bas Carbone à Domolandes

Mure et Peyrot fête ses 120 ans, « la créativité » est le secret de sa longévité

Exploitation de Txik Txak : les ambitions de RATP Dev

La chronique innovation : Synapse Medicine, à la recherche de « l'ordonnance parfaite »

Les plans de Champitadelle pour appuyer sur le champignon

Briqueterie : pourquoi Bouyer Leroux investit dans sa vénérable usine de Gironde sur Dropt

Brasserie Experiment'Halle : développer des bières éphémères et de saison

Bobordelais : quand un amoureux du Port de la Lune se lance dans l'entrepreneuriat