Logistique : la startup parisienne ex9 va fabriquer ses solutions automatisées à Assat - Premium

Créée en juin 2021, la startup parisienne ex9 est spécialisée dans l’automatisation des déplacements des charges lourdes et plus particulièrement des semi-remorques sur les zones logistiques dotées de 80 à 100 quais de déchargement. « L’objectif est d'améliorer l'efficacité des centres logistiques, de réduire le nombre d'incidents et d'accidents et surtout de décarboner. Notre partenaire Neotrucks transforme en véhicules électriques des camions Renault Trucks qui ont eu une première vie. Automatisés par ex9, ces tracteurs de parc sans chauffeur peuvent alors déplacer en toute autonomie les semi-remorques dans des enceintes fermées », explique en substance Enzo Salvatore, codirigeant de la startup parisienne. Basée au sein de l’incubateur X-UP de l’École polytechnique mais aussi à Station F, elle est présente à Assat, dans le Béarn, où elle prévoit d’installer ses ateliers de fabrication. 300m² d’ateliers sur le site d’Aéropolis La jeune entreprise a décidé d’assembler sa technologie sur le site Aéropolis. Elle dispose d’ores et déjà de bureaux au sein de l’incubateur de la Communauté de communes du Pays de Nay. « Dans un premier temps on avait mis l’entreprise dans l’atelier de mon père parce que je suis originaire d’ici », relate Enzo Salvatore. Et après avoir cherché en vain des locaux, « début 2023 on a rencontré François Gonnet de la CdC [ndlr, Communauté de communes] du Pays de Nay qui nous a proposé un atelier avec un accès à une piste d’essais ». Pour continuer de se développer, ex9 devrait déménager au sein de la zone dans un nouveau bâtiment qui devrait être opérationnel en fin d’année. Portée par la CdC, cette construction dédiée au prototypage disposera de quatre cellules de 100m² dont trois seront occupées par ex9. Sans attendre cette échéance, la jeune pousse va recruter une dizaine de personnes sur les deux sites : sept personnes sur la partie technique et trois autres sur la partie support dont un commercial.Un proto financé par une activité de bureau d’études Avant de basculer startup, ex9 a démarré sous la forme d’un bureau d’études spécialisé dans l'intégration des technologies à la conduite autonome. Cette activité a permis de financer le premier prototype et la première version actuelle. Autre source de revenus : les projets pilotes qui sont payants. « En fin d’année dernière, on en a fait un chez un opérateur portuaire en Belgique », illustre le dirigeant. Pour amorcer la phase de commercialisation sur le marché européen, la jeune entreprise vient de boucler une levée de fonds d’un million d’euros. « Elle a pour vocation d’amener le produit à un niveau de maturité suffisant » et « si les pilotes sont concluants, on espère lancer le premier service en faible cadence début 2026 », annonce Enzo Salvatore. L'an prochain, une seconde levée de fonds est d'ores et déjà prévue notamment pour financer la phase d'industrialisation.L'entreprise ex9 a choisi un modèle économique sous forme d’abonnement mensuel. En échange, le logisticien bénéficie d’un service qui comprend l’installation du tracteur sur le parc et la formation mais aussi la maintenance. « En cas de défaillance, on peut prendre le contrôle à distance », indique Enzo Salvatore. Si la panne concerne le tracteur, c’est la concession Renault Trucks la plus proche du site du client qui interviendra pour résoudre le problème. Et un contrat de trois ou cinq ans sera établi en fonction du nombre de tracteurs électriques mis à disposition.« À terme, on vise une plateforme 100% automatisée » La volonté est de créer un produit sans interface de conduite. « À terme, on vise une plateforme 100% robotisée avec une approche beaucoup plus orientée véhicule autonome », indique Enzo Salvatore. Outre de diminuer le coût de la machine et d’accroître les marges, le nouveau concept permettra d’augmenter les niveaux de fonctionnalité (cinématique du véhicule, gestion de l’énergie...). Le prototype de cette seconde génération serait opérationnel fin 2026 avec une mise en service prévue chez les premiers clients à horizon 2028-2029. ex9Basée à Evry-CourcouronnesUn établissement secondaire à Assat 6 personnes

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