SDS expérimente une marketplace pour le réemploi des pièces détachées neuves
François-Xavier Desgrippes, PDG de SDS - Photo MB
L’entreprise SDS, spécialisée dans les pièces détachées d’électroménager, vient de lancer un nouvel outil à destination de ses clients : un « dépôt-vente » permettant de revendre des pièces déjà achetées mais inutilisées.
Spécialisée dans la vente de pièces détachées d’appareils électroménagers, SDS stocke dans son entrepôt de Blanquefort 30.000 références différentes. « Nous fournissons tous les circuits de réparation, présente son PDG François-Xavier Desgrippes. Mais de nombreuses pièces achetées par nos clients sont inutilisées, et prennent la poussière sur les étagères des réparateurs. » Selon lui, jusqu’à 40% des produits commandés sont « dormants ». Pour améliorer la réparabilité et la disponibilité des pièces, l’entreprise a lancé un système de « dépôt-vente » pour que les clients revendent leur stock neuf qui ne sert pas. Cette nouveauté est à mi-chemin entre une place de marché et un plug-in ajouté sur leur site internet.
Un service intégré au site internet
En pratique, SDS agit en simple intermédiaire. Les professionnels souhaitant vendre leurs pièces les envoient à l’entreprise, qui les authentifie et vérifie qu’elles sont neuves. « Ces vendeurs restent propriétaires des produits jusqu’à ce qu’ils soient rachetés, précise François-Xavier Desgrippes. Ils peuvent en disposer comme ils le veulent, et s’ils ont besoin de l’une de ces pièces, ils les récupèrent. »
Ces pièces sont, dans un même temps, mises en vente sur la plateforme traditionnelle de SDS. Lorsqu’un client veut commander une référence, il se voit notifier de la disponibilité immédiate du produit grâce au stock constitué en dépôt-vente. « Cela permet d’améliorer les délais de livraison des pièces, car elles sont déjà en France, chez nous. »
Déjà 5.000 références disponibles en réemploi
SDS a récemment lancé ce service, et travaille avec l’enseigne Boulanger à travers sa filière Solvarea. Le groupe a de très nombreuses pièces inutilisées, et SDS a d’ores et déjà constitué un stock de 5.000 références remises sur le marché. « Nous sommes en phase d’expérimentation mais on voit déjà que ça fonctionne, se réjouit François-Xavier Desgrippes. Aujourd’hui plus de 2.000 pièces ont été réutilisées, entre les rachats par d’autres clients et Solvarea/Boulanger qui en a eu besoin. »
Concernant le modèle économique, SDS prend « une marge normale » sur la vente des pièces.
Un projet environnemental
Avec cette marketplace l’entreprise vise la réduction des émissions de CO2, et calcule qu’à terme environ 1.000 tonnes de CO2 pourraient être économisées par an. « C’est un bon signe, explique le PDG. On voit que les entreprises, les professionnels veulent travailler de manière intelligente, écoresponsable. » Le projet a été retenu par le programme d’investissement d’avenir lancé par le gouvernement, dans le cadre d’un concours d’innovation porté, entre autres, par l’ADEME. « Ce programme nous apporte une vraie reconnaissance du bienfondé de notre démarche », affirme François-Xavier Desgrippes.
Cette expérimentation va se poursuivre sur le premier semestre 2021, et sera étendue à d’autres clients souhaitant revendre leurs pièces neuves, si les résultats sont concluants.
SDS
Basée à Blanquefort
100 salariés
CA 2020 : +50M€
www.groupe-sds.com