Nicolas Florian, ancien maire de Bordeaux, est mort
Nicolas Florian avait 55 ans. Crédit : Twitter/X
Âgé de 55 ans, Nicolas Florian est mort ce dimanche 26 janvier. Successeur d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, il avait ensuite été battu par l’actuel édile bordelais, Pierre Hurmic.
Ce dimanche 26 janvier en fin de matinée, l’ancien maire de Bordeaux Nicolas Florian est mort. L'information a été notamment relayée par nos confrères de Sud Ouest aujourd'hui avant 16h00. Il avait été admis au CHU de Bordeaux vendredi, en raison d’un accident vasculaire cérébral. Il avait 55 ans.
Lot-et-garonnais de naissance, se destinant initialement à une carrière d’avocat, il avait fait ses premiers pas dans la politique en 1995 à Villenave d’Ornon en tant qu’adjoint de Patrick Pujol, avant de progressivement gagner en importance dans le paysage. Il était devenu secrétaire départemental du parti Les Républicains (LR) en 2002, fonction qu’il occupera jusqu’en 2018. Au cours de sa vie politique, il aura obtenu des mandats à tous les échelons des collectivités locales (Ville, Métropole, Conseil départemental, Conseil régional). Proche d’Alain Juppé qu’il considérait comme l’un de ses mentors, il avait intégré le conseil municipal de Bordeaux en 2014 après avoir coordonné la campagne du maire, qui en fit alors son deuxième adjoint en charges des finances, des ressources humaines et de l’administration générale. Il entretient à l’époque des relations notoirement mauvaises avec Virginie Calmels, première adjointe, que d’aucuns considèrent à l’époque comme la dauphine désignée. Le retrait de cette dernière de la vie politique change la donne.
Tout comme, en 2019, la nomination au Conseil Constitutionnel d’Alain Juppé, auquel il succède en tant que maire de Bordeaux. Lors des municipales de 2020, en pleine pandémie de Covid-19, il échoue à remporter l’élection sur son nom et voit l’écologiste Pierre Hurmic s’installer au Palais Rohan. Depuis, il veillait à se positionner en premier opposant de la nouvelle majorité municipale et ne faisait aucun mystère de sa volonté de prendre sa revanche en 2026. À la tête du groupe d’opposition municipale Bordeaux Ensemble, il préparait l’échéance. Il y a quelques jours, il faisait un nouveau pas vers cette candidature, à l’occasion de la présentation de ses vœux où il réunissait quelque 400 personnes.
Hommage de la classe politique
En milieu d’après-midi ce dimanche, les réactions n’ont pas tardé à fleurir. L’actuel maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, salue ainsi « la mémoire d’un homme politique déterminé » dont la « brutale disparition laisse un vide immense au conseil municipal ». Les drapeaux de l’hôtel de ville de Bordeaux seront mis en berne ce lundi matin. Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, évoque pour sa part « un élu régional impliqué, un président de la Commission des finances pragmatique, toujours à l’écoute, un Républicain de dialogue » avec lequel il y avait « des différences, mais jamais d’opposition de principe ». Etienne Guyot, préfet de la Gironde et de la Nouvelle-Aquitaine, évoque pour sa part « l’homme de conviction qui a joué un rôle déterminant pour poursuivre le développement et la modernisation de la ville et de sa métropole ainsi que la qualité de vie de nos concitoyens ».