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Censure du gouvernement : « Ça va ouvrir une nouvelle période d’instabilité » pour André Garreta

Écosystème
mercredi 04 décembre 2024

André Garreta appelle la classe politique à une reprise en main, suite à la censure du gouvernement. Crédits : CCI

Le gouvernement de Michel Barnier est tombé ce mercredi 4 décembre. L'Assemblée nationale a adopté une motion de censure, déposée suite au recours à l’article 49.3 de la Constitution par le Premier ministre, dans le cadre du vote du budget de la sécurité sociale. Un moment historique, qui va avoir des conséquences sur l’activité économique. C’est en tout cas l’avis et l’inquiétude d’André Garreta, président de la CCI Bayonne Pays basque, qui a répondu à Placéco.

Une journée historique. Ce mercredi 4 janvier, l’Assemblée nationale vient de voter majoritairement (331 voix pour sur les 288 nécessaires) en faveur d’une motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier, en place depuis seulement trois mois. Une motion lancée suite au recours à l’article 49.3 par le Premier ministre, dans le cadre du vote du budget de la sécurité sociale. En attendant la nomination d’un nouveau gouvernement et sans budget voté pour 2025, la place est à nouveau au doute pour les acteurs économiques.

Au Pays basque, en premier lieu du côté de la Chambre de commerce et d'industrie. « Ça va être un nouvel arrêt de l’économie, qui tourne déjà au ralenti », déplore André Garreta son président. En effet, le premier semestre avait déjà été marqué par un ralentissement - notamment des investissements - du fait entre autres de l’instabilité lié à la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette motion de censure vient remettre une pièce dans la machine. « Une France sans budget, ça va ouvrir une crise de la dette dont les conséquences vont toucher les acteurs économiques », craint le président de la CCI.

« On joue avec la vie des entreprises »

Selon lui, cette situation instable va forcément impacter la visibilité des chefs d’entreprises, et la confiance. « Ce dont les entreprises ont besoin pour débloquer les investissements, c’est la visibilité et la confiance, et malheureusement aucune condition n’est remplie aujourd’hui. » Le président de la CCI craint une situation qui s’aggrave, avec des gels d’investissements, des licenciements, voire la fragilisation de certaines entreprises. « On joue avec la vie des entreprises », poursuit-il. « On a le sentiment que les intérêts politiques priment sur ceux des Français. ».

André Garreta pointe en effet du doigt les élus politiques. « Il y a des comportements qui ne sont pas dignes », déplore-t-il. Il attend désormais de la classe politique « une reprise en main ». À défaut, selon lui, « on ira droit dans le mur ».

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