Bordeaux Métropole met la main sur un foncier de 5,5 hectares

C’est une emprise foncière de 5,5 hectares, que vient d’acquérir Bordeaux Métropole. Un terrain dit du « faisceau de Cracovie », entre la place Ravezies, l’allée de Boutaut, le quartier des Aubiers et les berges du Lac, composé de plusieurs parcelles appartenant précédemment au Grand port maritime de Bordeaux. Montant de la transaction : 18 millions d’euros. « C’est un site emblématique, et en avoir la maîtrise foncière était très important car évidemment, il était très regardé par des promoteurs, explique Christine Bost, vice-présidente métropolitaine chargée de l’aménagement urbain et naturel. Cela va nous permettre de prendre le temps de la réflexion, pour arriver à un projet avec le plus de concertation possible. » Difficile, donc, de savoir pour l’instant ce que Bordeaux Métropole fera de ces hectares disponibles. Une seule certitude : le secteur « fera l’objet d’une programmation urbaine et permettra la création d’équipements publics, l’implantation d’activités économiques, et surtout de logements ».

Les élus se laissent donc « au moins un an » pour échanger avec les différentes parties prenantes : la Ville de Bordeaux, les habitants ou encore les acteurs économiques du territoire. « Le faisceau de Cracovie est situé juste à côté de l’usine de Saft, c’est important qu’elle soit consolidée dans ses activités. Il est aussi à côté du quartier des Aubiers, ce qui serait l’occasion de faire une liaison avec le reste de la ville », imagine Christine Bost. Qui précise que cette programmation urbaine s’inscrira dans la politique de ZAN, zéro artificialisation nette des sols, les 5,5 hectares étant déjà artificialisés. Si son projet n’est pas arrêté, la Métropole souhaite créer des « pièces de nature » dans la zone, et devrait donc désimperméabiliser certaines parcelles.

GPMB, un partenaire de taille

Cette opération s’inscrit plus largement dans un partenariat « historique » et renouvelé entre Bordeaux Métropole et le Grand port maritime de Bordeaux, qui viennent de signer un protocole de partenariat 2023-2025. Son objectif : travailler collectivement sur les sujets d’aménagement urbain, de « réaffirmation de l’identité portuaire de Bordeaux », et d’accompagnement des solutions de décarbonation de l’économie. « Le GPMB est un grand propriétaire sur notre territoire métropolitain. C’est un acteur avec lequel on parle beaucoup, notamment sur ses propres projets », conclut l’élue. Avec un mot d’ordre : « Faire la ville sur le port, et le port sur la ville. »