Amarenco va ouvrir en Aquitaine deux gros sites de stockage d’électricité

Basé à Cork (Irlande) et dans le Tarn, le groupe Amarenco est un producteur d’énergie solaire. Il a quelques jours, il a annoncé avoir bouclé une nouvelle levée de fonds, la troisième depuis sa fondation en 2018. Ce tour de table d’un montant de 300 millions d’euros « permet à l’investisseur britannique Arjun Infrastructure Partners d’acquérir une position minoritaire », est-il indiqué dans un communiqué. Le nouvel entrant rejoint ainsi Tikehau Capital au tour de table, aux côtés d’un pool d’investisseurs du groupe Crédit Agricole. Ayant atteint l’an dernier près de 400 mégawatts de capacité d’énergie solaire installée, Amarenco veut se donner les moyens de « convertir ses projets à plusieurs gigawatts en actifs dans les 3 prochaines années ». L’objectif est d’atteindre une puissance installée de 5 GW en 2025. Puis 10 GW en 2030 et 50 GW en 2050.

Deux territoires aquitains en têtes de pont

En Nouvelle-Aquitaine, Amarenco doit mettre en service deux grandes centrales de stockage d’électricité par batteries lithium-ion. La première, baptisée « Claudia », est en cours de construction sur 3 hectares d’anciennes terres agricoles à Saucats. L’ensemble disposera d’une capacité de 105 mégawatts, ce qui en fera « le plus gros de France et l’un des plus gros en Europe », souligne Ana Dubois, responsable RSE d’Amarenco. Le projet est lauréat de la deuxième tranche (2021-2027) de l’AOLT (appel d’offres long terme) du mécanisme de capacité lancé par RTE (Réseau de Transport d’Electricité). Lequel, in fine, « vise à assurer la sécurité d’approvisionnement électrique en France lors des périodes de pointe hivernale ». Claudia, qui représente « 50% de cette deuxième tranche » va « s’intégrer au réseau, stocker de l’énergie en surplus, d’origine nucléaire ou renouvelable, pour répondre aux pics », résume Ana Dubois, qui précise que l’installation « sera pilotable par RTE ».

L’autre projet avait été annoncé en grandes pompes à l’automne 2021 par la Communauté de communes de Lacq Orthez, sur le territoire de laquelle il va voir le jour. Baptisé « Osmo », il mobilisera 2,5 hectares de friches industrielles entre Mourenx et Os Marsillon, en plein bassin de Lacq. « Le foncier a été signé il y a 10 jours, sous la forme d’un bail emphytéotique sur 30 ans » nous apprend Patrice Laurent, président de la CCLO. Une trentaine de containers de batteries y seront mise en œuvre, pour une capacité de quelque 100 mégawatts. La mise en service est ici attendue pour la fin de l’année. A chaque fois, une petite avancé pour répondre au souci de l’intermittence des énergies renouvelables.