Compléments alimentaires : Activ’Inside se dote d’une usine pour gagner de nouvelles parts de marché - Premium

Sur la commune de Beychac-et-Caillau, une usine flambant neuve est en activité depuis juin dernier. En retrait de la RN 89, il s’agit de la branche « Manufacturing » de la PME girondine Activ’Inside, située à quelques dizaines de mètres à vol d’oiseau de son « bras armé » industriel. Un outil de production offrant de nouvelles parts de marché à l’entreprise fondée en 2009, et positionnée sur le marché en forte croissance que sont les compléments alimentaires. Endossant jusqu’à présent le rôle d’ingrédientier, spécialiste de la neuro-nutrition, Activ’Inside « prend la matière première, puis la transforme pour [ses] clients selon leurs besoins », expliquait à Placéco David Gaudout, cofondateur de la société et directeur de l’innovation, en janvier 2023. La PME a notamment fait sa réputation en utilisant des actifs végétaux, et sur les polyphénols que certains aliments contiennent, comme le safran ou le marc de raisin, réduisant le stress, ou prévenant le déclin cognitif. Avec ce nouvel outil industriel, c’est donc une étape supplémentaire que franchit, cette année, Activ’Inside. Douze millions d'euros y ont été investis, dont une majorité en fonds propres, complétés par les actionnaires d’Activ’Inside que sont Aquiti Gestion et Bpifrance, ainsi que via les programmes France Relance et Feder (fonds européen de développement régional). L’objectif : proposer aux clients de la PME des produits « clefs en main », intégrant tout l’aval de son activité. « On reste ingrédientiers, mais plutôt que de vendre nos produits au kilogramme - ce que l’on continue à faire -, on les vend aussi sous forme galénique. En réalisant les phases analytique, réglementaire, d’études, d’évaluation des consommateurs », égrène Benoît Lemaire, cofondateur et président de la PME.Monter progressivement en puissance Activ’Inside propose ainsi trois typologies de produits : des « gummies », des sachets et des gélules. Et si aucune innovation en tant que telle n’est à attendre, « ce ne sont pas les gélules qui changent mais le message que l’on met sur la boîte », explique Benoît Lemaire. Qui poursuit : « Il est de plus en plus difficile d’expliquer à nos clients ce qu’ils peuvent écrire. La réglementation est différente en Belgique, l’Italie a son propre règlement en matière d’allégations de santé, c’est pire en Allemagne… Donc quelqu’un qui ne se contente pas de son marché national se retrouve face à une complexité sans nom. » De quoi tracer une voie vers la croissance, pour Activ’Inside. Car la PME, qui s’adresse historiquement à des laboratoires de formulation, peut désormais toucher le milieu numérique, et des clients ayant le concept, mais ni les compétences, ni la technologie. « On a fait exprès de proposer des productions de petits volumes, dès 1.000 piluliers », souligne Benoît Lemaire. Cet outil industriel devrait permettre à la société, en 2025 ou 2026, de doubler son chiffre d’affaires (que son dirigeant ne précise pas). Une quinzaine de personnes ont été recrutées pour assurer l’activité du site, portant le nombre global des effectifs à 75. « À terme, je pense que l’on comptera une centaine d’emplois, principalement en production, réfléchit Benoît Lemaire. On envisage de passer le plus vite possible en 2x7 pour optimiser l’usine. » En parallèle, Activ’Inside poursuit son ouverture internationale. Après avoir implanté un bureau à Bangkok, la PME veut s’attaquer aux Etats-Unis, et y ouvrir une antenne dès l’an prochain - là où auparavant, elle s’appuyait sur un réseau de distributeurs. « C’est le plus gros marché car là-bas, les gens n’ont pas le droit de tomber malades. Le concept de prévention, de protection de soi est ancré dans leur culture, on estime à 250 millions le nombre de consommateurs de compléments alimentaires », affirme le dirigeant. Qui conclut : « Ce n’est pas concevable de ne pas y être, vous perdez probablement 40% du marché. »Activ'InsideSAS fondée en 2009Siège social : Beychac-et-Caillau75 salariésCA : n. c.

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