Ederrak réalise des supports pour planche de surf à partir de plastique recyclé - Premium

Auguste Plestant baigne dans le surf depuis toute sa vie. C’est tout naturellement que ce jeune diplômé s’est lancé le défi de créer un support pour planches de surf. « Je partais de deux constats : d’abord qu’on a besoin de pouvoir ranger ses planches, le deuxième, c’est l’omniprésence du plastique partout, sur les plages, dans l’océan, etc » explique Auguste Plestant. Il a donc décidé de fusionner le tout et de créer "Ederrak" une gamme de supports de planche de surf réalisé à partir de plastique recyclé. Il récupère sa matière première auprès de fournisseurs locaux et nationaux. Il reçoit des panneaux de plastique recyclé soit de l'industrie, soit récupéré lors de collectes. Un matériau qu’il fait ensuite usiner dans une société des Landes. Lui récupère les produits auxquels il apporte les dernières finitions depuis son atelier à Anglet. « A terme, tout en gardant mes sous-traitants, pourquoi ne pas intégrer une partie d’usinage dans l’entreprise » se projette le jeune chef d’entreprise. Actuellement accompagné par la couveuse landaise Envoléa, il est en contrat CAPE avec BGE, Boutique Gestion Entreprise, et devrait créer officiellement sa société en septembre. En attendant, il développe trois gammes de produits. « Chacun a été développé avec des surfeurs pour répondre à leurs besoins », précise-t-il. D’abord un support pour deux planches, un second modèle qui permet d’accueillir de trois à six planches et enfin un support pour planches de skateboards. Trois mots pour décrire Ederrak, dans la bouche de son créateur : innovation, esthétisme et environnement, qu’il répète à l’envie. L’esthétisme représente une part importante de l’objet, dont les couleurs sont uniques, du fait même de sa matière première, le plastique recyclé. Ainsi, s’il vend directement en BtoC sur son site internet, il adresse aussi un marché de professionnels : des distributeurs, et magasins indépendants, mais pas seulement. Il travaille aussi en vitrine, avec des agences immobilières, des hôtels et des restaurants qui peuvent utiliser l’objet en décoration en installant des planches de surf. « C’est nécessaire et voulu de travailler dans des établissements d’un certain standing, c’est important pour la visibilité » précise Auguste Plestant.1 500 en 2023, 4 000 en 2024 En termes de développement, il veut s’implanter sur le marché local, au Pays basque et dans les Landes, mais aussi adresser toutes les villes côtières et les grandes villes. « Le plus grand nombre de surfeurs est à Paris » sourit-il. Enfin, courant de l’année prochaine, il aimerait toucher d’autres pays tels que l’Espagne et le Portugal. « Sans me fermer de portes d’ici là, si j’ai des offres à l’étranger, je travaillerai sur ces opportunités ». Ederrak a lancé la commercialisation en début d’année, et a vendu une cinquantaine de produits. Il ambitionne d’en vendre 1 500 cette année, 4 000 l’année prochaine. Et le jeune entrepreneur n’a pas l’intention de s’arrêter à ces produits-là. « On va développer de nouveaux concepts, et de nouveaux matériaux, mais toujours dans une optique de revaloriser les déchets pour en faire des produits durables recyclables et recyclés » conclut-il.

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