Placéco Landes, le média qui fait rayonner l’écosystème

Votre édition locale

Découvrez toute l’actualité autour de chez vous

Marketing d'influence : « Pour l'advocacy, le marché régional doit encore maturer »

Écosystème
mercredi 30 octobre 2024

Nataniel Bahs, fondateur de Influence Metrics, estime que le marché du marketing a changé depuis deux ans. Crédit : GR

Nataniel Bahs, fondateur de Influence Metrics, estime que le marketing d'influence perd en efficacité et que l'avenir est à l'advocacy. Basé à Bordeaux avec des clients comme Xbox, la Fondation Orange ou Ceva Santé Animale, il constate que « le marché national a changé depuis deux ans » et que celui de Nouvelle-Aquitaine est sur la voie.

Sur les quais de Bordeaux, Nataniel Bahs observe la société. Il regarde la manière que nous avons de créer des liens entre nous, entre entreprises ayant un centre d'intérêt identique. Il l'observe dans la vraie vie comme dans l'univers numérique. Selon lui, le marketing d'influence perd en efficacité. En fait, le cofondateur de First Link en 2015, qui vient de fonder, en janvier 2024, Influence Metrics va même plus loin. « Le marketing d’influence est mort, affirme-t-il, nous entrons dans l’ère de la leader advocacy, c’est à dire des stratégies de communication qui s’appuient sur l’analyse de données, qui permettent de collecter des informations-clés pour s’appuyer sur des communautés ou ambassadeurs pour porter les messages des marques et les faire vivre sur toutes les plateformes. » Ce constat vaut, selon lui, pour le marché national et international. Il est moins affirmé concernant le marché régional qui, selon lui, entrera dans cette phase prochainement.

Des communautés engagées

L'agence data bordelaise spécialisée dans l'analyse de données pour optimiser les stratégies marketing et communication compte plusieurs clients de poids dans son portefeuille: Xbox, la Fondation Orange, Ceva Santé Animale, Bayer, NGE, Hyrox, Groupe Rhinos, stellia.ai ou encore des acteurs du monde du CrossFit. Le club omnisports de Mérignac, le SAM, fait aussi appel à Influence Metrics. « Nous sommes également en discussion avec un groupe du CAC 40 » rajoute Nataniel Bahs. Ces entreprises ont besoin, non plus de promouvoir leurs produits ou services par le biais d'influenceurs, mais d'être reconnues par une communauté, voire de créer la leur autour de valeurs communes. « Je note que les besoins des groupes internationaux évoluent en allant au-delà de l'acquisition, ils veulent développer un réseau à travers des communautés fondées autour d'ambassadeurs capables d'un plus engagement et sur le plus long terme, explique-t-il. Cette nouvelle stratégie touche différents objectifs : développer les affaires, améliorer ou cibler le recrutement, dynamiser le mécénat ou les partenariats… »

Un changement depuis deux ans

Le jeune Bordelais promène son regard face à la place de la Bourse. « Depuis deux ans, j'observe que le marché a complètement changé, dit-il. Depuis que l'IA s'impose et permet à la productivité d'augmenter puisque la technologie libère du temps à l'humain pour réaliser d'autres tâches plus créatives, les équipes peuvent se concentrer sur le changement. Dans les groupes internationaux, la partie productive est opérée par l'IA, revue par l'humain qui gagne du temps pour développer le lien entre humains. » Ce constat, pour l'analyste girondin, se remarque à Paris ou à l'international, mais « le marché de Nouvelle-Aquitaine n'est pas encore mûr pour cette évolution, il sera bientôt ».

Nataniel Bahs est diplômé en sciences humaines et sociales et data analyste. Il utilise la sociologie appliquée au marché. Fondateur de plusieurs entreprises pour un chiffre d'affaires total de 300.000 euros, il s'est entouré de mathématiciens, statisticiens et développeurs. Influence Metrics compte six salariés pour le moment. L'ambition de la société est de devenir le leader de l'analyse des nouvelles plateformes. L’agence a notamment développé une expertise dans l’analyse des données issues de LinkedIn, qui constitue un point faible des stratégies d’influence digitale des marques.

Pour la petite histoire, cet ancien joueur de l'Union Bègles Bordeaux a aussi fondé, « pour s'amuser », une société d'événementiel qui loue notamment des boulodromes pour jouer à la pétanque dans les séminaires d'entreprises. Et là, pour tutoyer le « petit », nul besoin de data analyse.

Sur le même sujet