Elections législatives : les réponses des candidats des trois circonscriptions landaises - Premium

C'est une initiative singulière. La semaine dernière, François Lafitte, président de la CCI des Landes, envoyait 12 questions à tous les candidats des trois circonscriptions du département, briguant le mandat de député des Landes lors des prochaines élections législatives. Son objectif : avoir une prise de position claire des candidats, quant à des sujets qui préoccupent les entrepreneurs landais et notamment : la loi ZAN, la gestion de la ressource en eau, l'éventuelle augmentation du SMIC ou encore la réforme des retraites. La loi Zéro Artificialisation Nette en débat Plusieurs questions ont ainsi été posées, et notamment : « Pensez-vous qu’accompagner le développement des écoles de Campus Landes et nos Centres de Formations des Apprentis (CFA) est important ? » Tous les candidats ont répondu oui. Boris Vallaud, Marie Laure Laffargue et Jean Marc Lespade, les trois candidats landais pour lea gauche suite à l'accord au Nouveau Front populaire, ont répondu : « Il s’agira en particulier d'envisager la libéralisation excessive du financement de l’apprentissage opérée par la Loi Avenir professionnel du 5 septembre 2018. L'idée est également de revenir sur tout ou partie des baisses de financement opérées par l’Etat ou encore de clarifier et objectiver le coût réel des nombreuses formations (selon les domaines d’activité), étant noté qu’à ce jour les remontées concernant ce coût est effectué par chaque CFA de manière déclarative. » Autre sujet : « la loi ZAN peut freiner un département en plein développement comme les Landes ! Pensez-vous vous mobiliser pour amender cette loi et obtenir des règles assouplies pour les territoires ruraux ? » À cette question, les réponses ont été beaucoup plus variées. De son côté, Geneviève Darrieussecq du parti Ensemble ! (majorité présidentielle) affirme que « oui, la maîtrise des charges de l’énergie est prioritaire pour les entreprises. Cela passe par le déploiement effectif et massif des aides financières à l’investissement et des aides fiscales pour favoriser la transition énergétique des entreprises et plus particulièrement dans l’industrie par des aides à la rénovation thermique des bâtiments. De plus, nous devons nous engager dans une politique de souveraineté énergétique pour l’électricité grâce à l’investissement dans le déploiement du nucléaire et donc une maîtrise des prix. » Pour Isabelle Henaff, du parti Reconquête ! la réponse est non. « Sans remettre en cause le volet ZAN de la loi Climat, je m'engage en tant que candidate à être une élue engagée à soutenir les nouveaux projets économiques des Landes, en étant une interlocutrice et facilitatrice de la mise en relation des entrepreneurs avec les porteurs de projets de renaturation et de désartificialisation. Le département des Landes doit concevoir la préservation de ses richesses naturelles comme un avantage plutôt que de les regretter. »Ressource en eau : pour ou contre les réserves pluviales ?Autre sujet, celui de la ressource en eau et sa préservation, face aux changements climatiques. La question a été posée : « Êtes-vous d’accord sur ce constat et êtes-vous engagé pour faciliter la création de réserves d’eau pluviales ? » Là encore, diverses réponses ont été apportées. Pour Brice Saint-Cricq, candidat des Républicains, la réponse est oui. « Je veux réaffirmer fermement mon positionnement en faveur des retenues collinaires afin de capter les précipitations hivernales. Notre département va être frappé par le changement climatique : en 2050, il pleuvra plus en hiver mais moins en été. Pour cela, je propose d'inverser la charge de la preuve pour les projets de retenues collinaires : il faudra prouver que cela a un impact néfaste sur la biodiversité, et non plus se justifier qu'il n'y a pas d'impact négatif. »De son côté, Dominique Lecuona, du parti occitan, affirme que la réponse est non. « De très grandes bassines artificialisent des terres en grandes surfaces et ce n'est pas correct pour la planète : le cycle de l'eau c'est de s'enfoncer dans la terre, pas de stagner dans un réservoir. Nous savons que des conflits seront sans doute déclenchée dans l'avenir pour le contrôle de l'eau, y compris à l'échelle de pays entiers » analyse-t-elle. « Il faut considérer la question mais toucher le moins possible aux milieux naturels sous peine de générer des effets contre productifs : micro climat avec d'immenses stockages qui contribueront encore plus au réchauffement, à l'évaporation et qui de plus rendront l'eau moins naturelle et efficace dans les cultures ou l'abreuvage. Enfin il faut considérer les conséquences sur les terres dans leur utilisation pour le stockage et l'acheminement. » Sur la question de l'importance de l'industrie dans les Landes, tous s'accordent à dire qu'il s'agit d'un secteur qu'il faut soutenir et accompagner, à l'instar du thermalisme.

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