Biarritz: Pragma Industries multiplie les partenariats pour démocratiser la mobilité hydrogène - Premium

La collaboration a été officialisée lors du salon Hyvolution à Paris début février. Le Biarrot Pragma Industries et l'Auvergnat Taur ont annoncé qu'ils allaient main dans la main fabriquer un prototype de robot de manutention à hydrogène. Spécialisé dans la conception de ce type d'appareil, Taur s'occupera du robot, quant à Pragma Industries, de celle de la pile à combustible à hydrogène, dont elle s'est fait la spécialité depuis presque vingt ans. "On sortira le premier prototype d'ici la fin de l'année" annonce Pierre Forté fondateur et président de Pragma Industries. La promesse d'un appareil, avec une plus grande autonomie que les versions lithiums assure le CEO de Biarritz. "Un kilo d'hydrogène ça revient à 70 kg de batterie, donc sur un volume contraint d'un robot, on peut amener beaucoup plus d'énergie, et donc plus d'autonomie, et donc de productivité et de rentabilité", assure Pierre Forté. Un développement sans difficulté pour les ingénieurs de Biarritz, habitués à créer ce type de solution. "On a dit oui parce que ça correspond à ce que l'on sait faire, de la micro mobilité". "On", c'est lui et les 17 salariés de l'entreprise quartier Iraty à Biarritz qui développent depuis 2004 une expertise dans ce secteur et qui multiplient ce type de solutions et de partenariats pour démocratiser le recours à l'hydrogène.Vélos du G7 La première, c'était le vélo, conçu avec sa branche mobility. Une utilisation rendue notamment célèbre en 2019, alors que l'Élysée en avait commandé 130 modèles à l'occasion du G7 pour assurer la mobilité entre la Halle d'Iraty (la salle presse) et le centre-ville de Biarritz. Depuis, Pragma a enrichi son catalogue de solutions de mobilité urbaine à hydrogène en développant un triporteur avec la société girondine VUF. En ce moment, Pragma Industries développe un scooter à hydrogène avec la société Mobi-on situé dans les Hauts-de-France. "Les questions qu'on se pose à chaque fois, c'est si c'est raccord avec la philosophie de l'entreprise, si on sait le faire, et si le client a un marché derrière" explique Pierre Forté. Mais la stratégie de développement va plus loin, puisque forcément, qui dit hydrogène, dit aussi fabrication de l'énergie et sa recharge. La société Pragma Industries ne développe pas elle-même les bornes de fabrication et de recharge en hydrogène. En revanche, elle entretient des partenariats avec trois sociétés françaises pour leur fabrication. Ainsi, désormais, Pragma Industries change de stratégie et développe son marché BtoB. "C'est nous qui recevons les demandes des collectivités et entreprises qui veulent des vélos à hydrogène, on est la porte naturelle", explique Pierre Forté. "A ce moment-là, nous, on leur propose la logistique complète en hydrogène pour faire le plein des vélos". Concrètement, le modèle économique se traduit par Pragma Industries qui achète auprès de ses trois entreprises partenaires ces stations, les fait installer. "Ça ne coûte rien aux clients, ils doivent juste nous autoriser à occuper l'espace", Pragma Industries prenant à ses frais l'achat et l'installation, et se rémunérant via un abonnement qu'elle met en place en instant les stations. Pragma table sur un retour d'investissement pour l'infrastructure de 2 à 3 ans. "Désormais, lorsque des clients achèteront un de nos vélos, ils devront payer un abonnement de 9,90 € par mois, et ils pourront recharger leur vélo autant que nécessaire", précise Pierre Forté, selon qui, les particuliers sont prêts à payer un abonnement supplémentaire. "Un acheteur sur deux du vélo électrique le fait en remplacement de sa seconde voiture, donc ça fait un report budgétaire important, et 9,90 € par mois ce n'est rien comparé à un budget essence ou le montant de l'assurance". Seul frein à ce développement, les délais de production des stations que le chef d'entreprise voit s'allonger. "La première station, on aurait dû l'avoir en décembre, et à cause d'un composant à l'intérieur, elle sera livrée en mars", détaille-t-il. Reste que cette année, entre 5 et 12 solutions de production et de distribution doivent être installées sur le territoire, et sûrement une à Biarritz. À ce jour, 300 vélos à hydrogène ont été produits, et 200 sont utilisés. Pour ce qui est de leur vente, quelques ventes en direct, mais la société veut se tourner désormais vers des boutiques partenaires capables d'assurer le SAV sur les produits. Suite au COVID, et les différentes crises, la société enregistre un chiffre d'affaires diminué par rapport aux années précédentes, avec un exercice bouclé à 500.000 euros, misant sur un chiffre de 2,4 millions en 2023.***Pragma Industries (2004)CA: 500.000 euros (2022)17 salariés40 Rue Chapelet, 64200 Biarritz

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