Tcheen veut s’adosser à une (grosse) agence événementielle pour accélérer au national - Premium

« Tcheen a beaucoup évolué en un an », pose d’emblée Carole Bichot, présidente et cofondatrice de cette plate-forme basée près de Bordeaux (Le Bouscat) et spécialisée dans l’organisation d’évènements écoresponsables. Le nombre de prestataires référencés a doublé et dépasse le millier. « On est développé à l’échelle nationale au niveau de l’offre, avec des prestataires dans toutes les catégories principales comme les lieux avec ou sans hébergement, les traiteurs, les services et activités. On est donc capable de répondre à un très large panel de demandes. » La notoriété grandissant, la direction a moins besoin d’être proactive pour référencer de nouveaux prestataires, lesquels sont désormais eux-mêmes demandeurs, au rythme d’une dizaine de plus par semaine.Réalisant 90% de son chiffre d’affaires auprès d’entreprises, Tcheen a aussi fait évoluer son modèle économique, « suite à la demande de clients, notamment des grands comptes comme La Poste ou Pierre Fabre », raconte la dirigeante. Primo, la PME bordelaise peut désormais se positionner comme intermédiaire de paiement, notamment pour les clients « ayant des process d’achat un peu stricts » : il leur suffit de référencer Tcheen comme fournisseur unique de la prestation et non l’ensemble des intervenants. Deuxio, les clients peuvent désormais « déléguer toute la partie organisation amont à un chef de projet Tcheen ». « 80% des nos clients viennent de Nouvelle-Aquitaine, de Gironde même pour l’essentiel. Il y a là un fort levier de croissance, si on arrive à toucher le territoire national ». Pour y parvenir, Tcheen entend être plus réactive et vise un meilleur taux de conversion. « On a 15.000 visiteurs uniques par mois, mais la concrétisation est encore assez faible, grosso modo 0,1 ou 0,2% », constate la présidente. Un nouveau module a été mis en œuvre. Il permet aux visiteurs de « déposer un brief en deux minutes sur la plate-forme, pour obtenir une estimation et un premier devis en moins de quatre heures. Du coup, les échanges avec les prestataires s’enclenchent plus rapidement », vante la présidente. Pour l’heure, cette fonctionnalité repose principalement sur une intervention humaine, du côté de Tcheen. Mais cela pourrait changer.Quadrupler dès 2025 ?Au printemps 2023, déjà, la startup girondine réfléchissait à une levée de fonds. « On a rapidement compris que la période n’était pas propice. On a changé notre fusil d’épaule pour se concentrer sur les clients et assurer un bon chiffre d’affaires », se remémore Carole Bichot. « Là, on reprend avec un nouvel axe, on a intégré de nouveaux types d’investisseurs potentiels dans nos recherches », poursuit-elle. « On aimerait s’adosser à une grosse agence événementielle plus traditionnelle, donc sans plate-forme de réservation. On constate qu’il y a eu des rapprochements de ce type, car les modèles économiques sont complémentaires. Les clients ont besoin d’une agence pour les gros événements et d’une plate-forme pour les petits », analyse-t-elle. Des discussions avancées seraient ainsi en cours avec une agence événementielle parisienne, positionnée sur le volet écoresponsable. « Ça serait le plan idéal. Ce type de structure a déjà des contrats-cadres avec des entreprises, donc on bénéficierait de cette porte d’entrée. Avec plus de volume à la clef pour nous, même avec notre équipe actuelle. »L’objectif serait de lever entre 200.000 et 400.000 euros à cette occasion. En cédant « 20 à 30% du capital, on n’est pas fermées là-dessus avec mon associée Julie de Courrèges. L’important, c’est le timing ». Cette manne permettrait également de recruter. La plate-forme technique, « déjà bien développée », pourrait ainsi s’enrichir de fonctionnalités s’appuyant sur l’IA, notamment pour un premier traitement plus rapide des demandes entrantes. L’intégration d’un calculateur carbone est toujours dans le viseur. « On a aujourd’hui 80% de clients girondins. On veut continuer à faire grossir ce portefeuille local, mais qu’il ne représente demain que 20% de l’ensemble », se projette la présidente. L’équipe actuelle - deux fondatrices, deux alternants, un développeur free lance - va donc grossir. Notamment sur les fonctions commerciales, « pour répondre à des appels d’offres et faire de la prospection commerciales au sens large », des gestionnaires de comptes pour mieux accompagner les clients B2B, mais aussi muscler le marketing (SEO, création de contenus, influence, RP…). Fin 2025, l’équipe pourrait approcher 18 personnes.Ayant réalisé 560.000 euros de chiffre d’affaires en 2023 (270.000 euros en 2022), Tcheen espère atteindre voire dépasser le million cette année. « À ce jour, on fait mieux que l’année dernière et on flirte avec la rentabilité tous les mois. Et on peut espérer une vraie accélération à partir de 2025 ou 2026. Là, il y aurait de vrais effets de levier, on pourrait multiplier le chiffre d’affaires par quatre », sourit la dirigeante.TcheenSAS fondée en janvier 2020Basée au Bouscat5 personnes560.000 euros de CA en 2023Les sujets liés à la RSE vous intéressent ?Découvrez notre nouveau site web: resolution-rse.fr

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