Un « gisement photovoltaïque » potentiel de 100.000 MWh sur le périmètre de Bordeaux Euratlantique
40% du gisement identifié provient de projets existants, en cours ou à venir. Photo d'illustration : Adobe Stock
L’Établissement public d’aménagement (EPA) Bordeaux Euratlantique, dont le périmètre s'étend sur 738 hectares, a confié une étude au cabinet Vizea, pour identifier les poches de gisement solaire possibles. Selon lui, ce sont 100.000 MWh soit l’équivalent de la consommation de 50.000 foyers, qui pourraient être produits chaque année, au maximum.
Quelle pourrait être, au maximum, la production photovoltaïque possible sur le périmètre de Bordeaux Euratlantique ? 100.000 MWh, selon des estimations de Vizea, bureau d’études spécialiste de la « ville durable », et assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO) de l’Établissement public d’aménagement. « Cette étude est la concrétisation des orientations de notre nouvelle feuille de route, explique Valérie Lasek, directrice générale de Bordeaux Euratlantique. On voulait objectiver la situation de l’OIN [ndlr, opération d’intérêt national] par rapport à ce gisement potentiel d’installations photovoltaïques, selon le degré de maturité des opérations. » Bilan : sur les 738 hectares de l’OIN, répartis sur Bègles, Bordeaux et Floirac, 100.000 MWh pourraient être produits par an (soit l’équivalent de la consommation de 50.000 foyers), dont 40% sur des toitures de projets existants en cours ou à venir.
Un potentiel rendu possible « grâce à la performance des nouvelles formes urbaines », note l’étude de Vizea. « C’est-à-dire des formes un peu différentes du tissu d’échoppes assez serré, avec des toitures plutôt basses et un périmètre UNESCO qui rend ce système photovoltaïque plus compliqué, reprend Valérie Lasek. Là, ce sont essentiellement des installations sur des toits. Il y aura quelques façades propices à du photovoltaïque, certaines ont déjà été réalisées comme sur le bâtiment de Caisse d’Épargne par exemple. »
Aller au-delà de l'autoconsommation
Si le gisement maximal théorique a été identifié, reste à savoir à combien, concrètement, l’EPA en est aujourd’hui. « Le recensement de la puissance installée n’a pas encore été fait », répond la directrice générale. Qui précise l’importance de faire « des compromis sur l’usage des toitures, en fonction de leur rôle » : d’un côté, la végétalisation pour faire baisser la température par endroits, de l’autre, l’installation photovoltaïque pour produire de l’énergie. « On va privilégier les grandes toitures d'abord, puis les plus petites sur les futurs bâtiments, pour prescrire selon le potentiel défini. » Avec un autre objectif : « sortir de la logique d’autoconsommation ». Valérie Lasek : « Ce qui nous est demandé, c’est de produire de l’énergie renouvelable au-delà de notre consommation locale. Cela implique des investissements supplémentaires sur lesquels on doit avoir des retours sur investissement, et c’est tout l’intérêt de notre partenariat actuel avec la Banque des Territoires. Nous travaillons sur une logique de tiers investisseurs, de porter des investissements pour autrui - c’est un peu le rôle que l’on demandera aux promoteurs. »