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Immobilier : le marché régional de la transaction ralentit et met la location sous tension

Écosystème
jeudi 18 juillet 2024

À Bordeaux, le budget moyen pour l'achat d'une maison a reculé d'1,9% en un an, celui pour un appartement de 0,8%. Photo d'illustration : Adobe Stock / Jonathan Stutz

En Nouvelle-Aquitaine, malgré le ralentissement du marché de la transaction, le marché immobilier reste globalement porteur grâce à des valeurs inférieures aux moyennes nationales. Les situations sont cependant très contrastées entre Bordeaux, le littoral et l’intérieur des terres. Décryptage sur le 1er semestre 2024 avec l’observatoire Transaction et Location proposé par Guy Hoquet.

Le marché des transactions immobilières en Nouvelle-Aquitaine a connu une forte contraction de ses ventes depuis 2023, malgré une offre « qui a continué de se reconstituer [ndlr, +10,3% en un an] au 1er semestre 2024 », souligne ainsi l’étude. Cette tendance s’accompagne « d’une stabilisation des prix moyens au mètre carré » (+1,7% en 1 an), à 2.855€/m², contre 3.349€/m² pour l’ensemble du territoire. Les villes situées à l’intérieur des terres, « pourtant globalement plus accessibles en matière de prix », connaissent une stabilisation de leurs marchés, aussi bien en prix au mètre carré qu’en volume de biens mis en vente. À l’image des autres grandes villes de France, Bordeaux voit ainsi son offre se stabiliser (-0,5% en un an) et sa valeur diminuer de 2,4%, passant sous la barre des 5.000€/m² (4.985€). À Pau, le marché est stable et les prix affichent +1,3%, à 2.522€/m².

En parallèle, les villes côtières « continuent d’afficher des prix en hausse, malgré une offre abondante ». La Rochelle voit le nombre de mises sur le marché augmenter de 17,7% en un an, quand la valeur dépasse les 5.000€/m², s'inscrivant en hausse de 8%. Biarritz suit les mêmes tendances à +15,3% de mises en vente et +2,3% en valeur, avec des prix « déjà particulièrement élevés » à 9.169€ en moyenne. Cette hausse constante des prix « impacte directement le marché locatif, qui continue de se tendre. C’est avec la relance de l’offre et le soutien de la demande que l’on pourra décongestionner l’immobilier dans la région », analyse ainsi Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.

L’importance des valeurs locatives

Conséquence directe, le marché locatif en Nouvelle-Aquitaine fait face à une demande toujours soutenue, alors que l’offre reste quasiment stable (-1,1% en un an). Par conséquent, les prix de location sont en augmentation, de 4,4% pour l’ensemble de la région, à 12,2€/m². Le loyer charges comprises atteint ainsi 695€/mois pour 57m² en moyenne. La majeure partie des villes voit l’offre locative se contracter de façon plus ou moins marquée au 1er semestre 2024 et les loyers continuent d’augmenter. À Bordeaux, le nombre de biens mis en location recule de 2,9% quand le loyer moyen au mètre carré augmente de 2% (18,7€/m²). Dans les villes côtières, l’offre se stabilise, bien que l’offre « longue durée » soit limitée en raison des locations saisonnières : La Rochelle est à +1,8% et Biarritz à +0,2%. Les loyers moyens au mètre carré restent les plus élevés de la région, mais connaissent des évolutions différentes : +3,3% à La Rochelle (17,4€/m²) et -2,2% à Biarritz (18,8€/m²). Biarritz demeure la ville la plus onéreuse à la location parmi les grandes villes de la région.

Dans ce contexte, l’enjeu majeur pour les professionnels de l’immobilier « consiste à s’adapter aux conditions de marché et à suivre les spécificités locales », est-il souligné dans le baromètre. Il devient « crucial d’apporter une attention encore plus forte à l’évaluation des biens et des valeurs locatives, ainsi qu’à la qualité du conseil dans son ensemble, pour sécuriser vendeurs et acheteurs dans un contexte économique, social et politique particulièrement mouvant », prolonge l’analyse. Selon une récente étude Yougov pour Guy Hoquet l’Immobilier, neuf vendeurs sur dix ont l’intention de confier la vente de leur bien à un intermédiaire. Ce qui confirme « la place centrale des professionnels sur le marché ».

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