À Saint-Vincent-de-Tyrosse, les grandes lignes du PEM se dessinent - Premium

Pôle d'Échange Multimodal. Un mot qui peut paraître bien compliqué pour définir le projet porté notamment par la Communauté de communes Maremne Adour Côte-Sud et par la Région : celui de la restructuration de la gare de Saint-Vincent-de-Tyrosse. Mais plus qu’une rénovation des infrastructures existantes, les élus et porteurs de projet l’affirment, il s’agit « de rendre plus fluide la rencontre des mobilités, qu’il s’agisse des voitures, des bus, des vélos ou encore des personnes qui se déplacent à pied. » Plus concrètement, l'idée est de permettre à toutes et tous, de se croiser en toute sécurité, quel que soit leur moyen de transport mais également de renforcer l'attractivité de la gare.Pour Régis Gelez, maire de Saint-Vincent-de-Tyrosse, « il est urgent de transformer cette infrastructure en une vraie gare, capable de gérer le flux d'une commune de 10.000 habitants. » L'idée est également d'y associer la gare routière du réseau Yégo, un autre projet porté par MACS. Développer les mobilités doucesCe mardi 14 novembre, les élus locaux et les porteurs de projet du PEM de Saint-Vincent-de-Tyrosse avaient donné rendez-vous aux habitants de la commune et des communes voisines. Le but : leur présenter les grandes lignes de ce projet qui avait démarré en 2014, et qui depuis s'était enlisé. « Ce projet, nous le portons depuis plusieurs mandats et il a été retardé, impacté par le covid notamment », a indiqué Régis Gelez, qui espère cette fois, que le PEM pourra sortir de terre. Une restructuration « d'ampleur pour cette gare, qui a pour vocation de devenir la porte d'entrée de la communauté de communes » et un « espace stratégique », a précisé Catherine Le Frêche, responsable du service Mobilité Transport à Communauté de communes Maremne Adour Côte-Sud . « Aujourd'hui la gare de Tyrosse représente 170.000 voyages par an. Nous avons une population qui se densifie, avec la pression du foncier et le recul des populations dans les terres, et ainsi, de plus en plus de voyageurs chaque année. » Frédérique Charpenel, maire de Soustons et conseillère régionale, abonde dans ce sens, précisant que ce projet met également en lumière la volonté de la communauté de communes de trouver des alternatives à la voiture. « Évidemment, nous sommes dans un territoire rural, nous avons tous besoin de nos véhicules pour certains trajets. Néanmoins, le constat que nous avons fait est que deux tiers des actifs de MACS travaillent sur la communauté de communes. Et parmi eux, 71% vont à moins de sept kilomètres. Nous avons donc pour objectif de travailler sur les mobilités et l'un des premiers enjeux pour nous, c'est de développer et faciliter les trajets en vélo. Cette mesure, a aussi pour but de diminuer les gaz à effet de serre, qui proviennent en partie, de nos pots d'échappement. » Avec ses quelque 140 kilomètres de voie verte sur le territoire, le vélo est donc un « bon moyen de transport alternatif » pour l'élue. « C'est tout l'intérêt de ce PEM : permettre aux usagers de venir en vélo et de le garer en toute sécurité ; ou leur donner la possibilité d'arriver en bus, avec suffisamment de passages et des horaires qui correspondent à leurs horaires de travail. »Une construction en plusieurs phasesUn projet qui a aussi des enjeux régionaux puisque chaque jour, ce sont plus d'une trentaine de TER qui desservent cette gare, où se croisent également des bus SNCF intercommunaux et départementaux. « Cette gare est à mi-chemin entre Dax et Bayonne. Et si le projet a démarré il y a plusieurs années, aujourd'hui, il y a une convergence d'intérêt avec le RER basco-landais, le SERM, dont les contours commencent à se dessiner. » En attendant que cet autre chantier voit le jour, c'est celui du PEM qui devrait bientôt démarrer. Catherine Le Frêche le précise, le projet va se dérouler en plusieurs phases. « Dans un premier temps, une étude de programmation a été réalisée. Le but était de répondre à ces différentes questions : où vont être installés les bus ? Combien de places de stationnement ? Par quel chemin vont passer les vélos ? C'est une étude qui quantifie le besoin et permet de dessiner le nouvel espace. » L'été dernier, le maître d'œuvre du projet a été désigné. Il s'agira du groupement SGE, Land'act et Ginger. La responsable du service Mobilité Transport à Communauté de communes Maremne Adour Côte-Sud, insiste : « il est important de comprendre que cette restructuration ne concerne pas uniquement la gare et son parvis. Il va englober tous les accès à la gare et les espaces publics avoisinants. »Pour elle, il s'agit avant tout d'un projet « partenarial et qui nécessite une grande coordination. Nous allons avoir des échanges avec la SNCF, le Département ou encore MACS. » Un planning serré s'annonce et dont les grandes lignes ont été définies. « A l’été 2024, la consultation des entreprises démarrera et permettra de définir lesquelles seront sélectionnées pour réaliser les travaux. Nous allons sélectionner des sociétés qui devront respecter à la lettre le programme prévu. » La mise en service du projet devrait se faire début 2026, avec une enveloppe globale qui dépasse les 6 millions d'euros.

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