Valbiotis profite d'un changement de réglementation pour accélérer sa riposte - Premium

Valbiotis entend bien remonter la pente après les turbulences de 2024 et même coiffer au poteau ses concurrents, en profitant d'une évolution réglementaire. Début juin 2024, la PME innovante dans la prévention du diabète de type-2 et cotée en Bourse a dû faire face à une violente tempête. Nestlé Health Science, avec qui elle avait un partenariat depuis 2020 pouvant atteindre jusqu'à 61,5 millions d'euros, s'est soudainement retiré. Ce fracas avait entraîné une baisse des revenus, la perte de 80% de la capitalisation boursière et une réorganisation interne. La société rochelaise a bouclé l'année 2024 sur un repli de 70% en Bourse. Mais elle pense tenir sa revanche. Grâce aux monacolines de la levure de riz rouge. Largement utilisée dans les compléments alimentaires pour ses effets hypocholestérolémiants, cette levure utilisée depuis des millénaires est aujourd’hui sous surveillance des autorités sanitaires. L’Autorité européenne de sécurité des aliments a récemment émis un avis impliquant une diminution du taux maximal de monacolines. La réglementation européenne est en vigueur depuis 2022. Cette position ouvre la voie à une plus forte restriction, voire à une interdiction en Europe d’ici juin 2026. Aux États-Unis, la commercialisation de la levure de riz rouge en complément alimentaire a d'ailleurs déjà été interdite en raison de préoccupations liées à ses effets secondaires.La revanche après la tempêteDans ce contexte, le laboratoire rochelais Valbiotis espère bien utiliser son arme fatale, le Lipidrive, son complément alimentaire de gestion du cholestérol où l'on ne trouve trace de la fameuse levure de riz rouge incriminée. Un atout de poids dans la concurrence internationale. Composé de cinq extraits végétaux, il a été cliniquement testé et validé pour son efficacité sur le maintien d’un taux normal de lipides sanguins, y compris le cholestérol total, selon les affirmations de la société. Une reconnaissance scientifique en coursPour affirmer sa position, légitimer sa solution sans levure de riz rouge et tenter d'avoir une longueur d'avance sur la concurrence, Valbiotis prévoit de déposer un dossier de demande d’allégation santé auprès des autorités européennes au second semestre 2025. La société espère que cette démarche puisse garantir aux professionnels de santé et aux consommateurs une reconnaissance officielle de l’efficacité de Lipidrive. Surtout, « elle vise à renforcer la crédibilité afin d'accélérer leur pénétration du marché tout en répondant aux attentes réglementaires », explique le bureau d'études Invest Securites. Grâce à cette initiative, Valbiotis espère s’imposer comme le leader sur le marché des compléments alimentaires.En janvier, Valbiotis a dévoilé son plan stratégique. L'objectif est d'atteindre les 100 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2030. Première étape, le groupe compte dépasser les 25 millions d'euros en 2027, pour un résultat brut d'exploitation positif à cet horizon.Le laboratoire rochelais a conçu quatre types de compléments alimentaires : le Lipidrive pour les personnes atteintes de cholestérol, commercialisé depuis 2024 sous la marque Valbiotis pro Cholestérol (trois études cliniques sur 330 sujets) ; le Totum-63, commercialisé sous le nom de Valbiotis pro santé métabolique destiné à la prise en charge du prédiabète et des stades précoces du diabète de type 2, dont la mise sur le marché était prévue en février 2025 (quatre études cliniques réalisées sur 720 personnes) ; le Totum-854, pour l'hypertension artérielle dont la commercialisation est prévue au deuxième trimestre 2025 (deux études cliniques sur 420 patients) ; le Totum-448 dont la mise sur le marché est prévue en 2026 et qui servira à traiter la maladie du foie gras (les études cliniques sont encore en cours).

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