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La tension monte entre fabricants de bérets. La société Le Béret Français, installée à Bayonne déplore dans un communiqué ne pas avoir été conviée à la création du Syndicat du Béret Basque d’Origine, initié en toute discrétion par deux entreprises béarnaises : Laulhère (Oloron-Sainte-Marie) et la Manufacture de Bérets (Orthez). Mais surtout, elle dénonce un projet d'indication géographique (IG) lancé par ledit syndicat, qui pourrait en l’état l’exclure de l'appellation « Béret basque ». Un cahier des charges controversé L’objectif affiché de ce syndicat est de protéger le savoir-faire du béret face à la concurrence étrangère. Aujourd’hui, 90% des bérets vendus sur Internet sont fabriqués en Chine ou au Pakistan. Pourtant, Le Béret Français, seul fabricant de bérets installé au Pays basque pourrait ainsi se retrouver exclu du dispositif. En effet, le cahier des charges proposé par le syndicat impose l’usage d’un cerclage en cuir à l’intérieur des bérets, une caractéristique qui n’est pas utilisée par la manufacture bayonnaise. « Le but de la manœuvre est clair comme de l’eau de roche. Rien de moins que de nous écarter de ce processus d’indication géographique, et par la meme de nous empêcher de communiquer dans le futur sur la terminologie bérets basques », s’indigne Rodolphe Grosset, fondateur du Béret Français. L’INPI va trancher Du côté béarnais, on se défend : l’IG est ouverte à tous, mais chacun doit s’aligner sur les standards définis. À Bayonne, on rappelle que l’idée d’une IG avait été évoquée dès 2016… par Le Béret Français lui-même ! Le conflit pourrait bien se régler devant l’INPI, où un recours gracieux a été déposé pour demander une révision des critères. En attendant, une question demeure : les bérets fabriqués au Pays basque pourront-ils encore s’appeler bérets basques ? Réponse attendue dans les prochaines semaines.

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