Saint-Jean-d'Angély : « Réimplanter des ateliers de production est la clé » - Premium

Quel bilan économique dressez-vous à Saint-Jean-d’Angély pour l'année passée ? La situation politique instable n’incite pas à la confiance. On voit une forte augmentation des défaillances d’entreprises au niveau national et même en Charente-Maritime. Mais dans les Vals de Saintonge, nos entreprises tiennent bon. Elles sont résilientes. Nous avons la chance d’avoir des chefs d’entreprise compétents, dynamiques et qui s’investissent beaucoup sur des filières qui souffrent peut être moins que la construction neuve. En 2024, nous n’avons eu à déplorer qu’une défaillance, une menuiserie qui travaillait principalement pour la construction neuve. Les salariés ont été repris par les autres menuiseries. Les entreprises tiennent bon et nos projets ne se sont pas ralentis. (…) Entre 2023 et 2024, il y avait un solde positif de création de 220 emplois sur notre territoire.« La commande publique, c’est un tiers du chiffre d’affaires du BTP »Des dossiers locaux ont-ils pâti du non-vote du Budget 2025 ?Ce vote est-il un soulagement pour la municipalité et la Communauté de communes ? Absolument. Sans loi de finances, nous ne pouvions pas construire notre budget communal. Néanmoins, la mauvaise nouvelle est l’augmentation du taux de contribution des communes à la Caisse nationale des retraites des agents des collectivités locales (CNRACL). Il y a des surcoûts importants sur des budgets déjà très tendus. En revanche, la bonne nouvelle est le maintien du remboursement de la TVA qui devait être réduite dans la première loi de finances. Ce sont des recettes importantes pour les investissements. La commande publique risque, dans les mois qui viennent, d’être considérablement amoindrie du fait des réductions budgétaires, et en raison de celles des dotations d’État, des Départements et de la Région. La commande publique, c’est un tiers du chiffre d’affaires du BTP. Dans quel état d’esprit les chefs d’entreprise locaux sont-ils ?Ils sont prudents et attentifs mais gardent confiance. Quarante cinq emplois directs et 150 indirects Parmi les chantiers d’envergure, celui des futurs thermes du groupe Vavital occupe une place à part dans votre esprit. Où en est-on dans ce dossier ? Quelles pourraient être les retombées économiques sur le territoire ? Le projet thermal a pour objectif d’accueillir 5.000 curistes par an. Un curiste dépense, en moyenne, 2.400 euros durant sa cure. Ce sont donc 12 millions d’euros qui vont être dépensés ici. Les deux tiers iront au territoire, à la commune, aux commerçants, aux prestataires et aux restaurants. Il y aura aussi la création de 45 emplois directs et de 150 emplois indirects. Cela augmentera l’attractivité du centre-ville. L’hébergement va susciter une forte mobilisation des investisseurs privés qui vont faire des logements locatifs pour les accueillir. En 2014, nous étions à 35% de vacance en centre-ville. Là, nous devons être à 20%. Le début de chantier va rassurer les investisseurs pour finir de réhabiliter les maisons encore en mauvais état dans le centre-ville. Avec Vals de Saintonge Communauté, nous sommes aussi en train de développer les sentiers de randonnée pédestre, les pistes cyclables et les activités touristiques. En 2024, le tourisme a augmenté de 2,5 % alors qu’il était en baisse en Charente-Maritime et au niveau national. Depuis dix ans, mon objectif est de redonner vie au territoire à travers la réindustrialisation. Si on veut ramener des habitants et de la vie, il faut créer de l’emploi productif. La création d’un poste, c’est trois emplois de service derrière. C’est ce qui créé de la richesse et de la valeur ajoutée. Je trouve dommage qu’au niveau national on ne lance pas une politique de réindustrialisation des territoires ruraux comme le notre. À Saint-Jean, cette stratégie est gagnante. On a créé la biscuiterie bio, il y a des entreprises agro-alimentaires, il y a ACM, Chausson Matériaux, Chanel. Tout faire pour réimplanter des ateliers de production est la clef pour la réussite d’un territoire rural aujourd’hui.À lire également : Thermes de Saint-Jean-d'Angély, où en est le projet ? Après deux ans de travaux, la ligne TER Niort-Saintes a rouvert le 15 février. Cet équipement est-il crucial pour le développement économique du territoire ?Sans travaux, elle était vouée à fermer. Pas mal de gens l’utilisent. C’est le cas des élèves du lycée professionnel Blaise Pascal. Dans la perspective du projet thermal, ne plus avoir de gare aurait été un point noir. Le fait d’en avoir une est un élément d’attractivité extrêmement important. Nous travaillons sur une augmentation des correspondances du TGV Paris Montparnasse le soir. Cela fait des années que je milite pour que nous ayons un Niort/Saint-Jean-d’Angély/Bordeaux direct. (…) Avoir une liaison direct vers Paris et Bordeaux est un facteur d’attractivité très important.

Saint-Jean-d'Angély : « Réimplanter des ateliers de production est la clé » - Premium

Investissements étrangers : la Nouvelle-Aquitaine reste[...]

Innovation : à Hélioparc, « nous recevons quasiment une[...]

Bergeret : la transmission comme une évidence

Le Groupe Octime prévoit 40 recrutements pour accompagner[...]

La subvention de la semaine : Aide à l'investissement reprise[...]

Comment Euralis travaille sur la place des femmes dans l'entreprise

Jobdating organisé par la CCI Pau Béarn

Euralis : « de la pipette à la fourchette »

Meet your startup revient à Pau en avril 2025