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Biopyrénées en grève contre les baisses de tarifs de l'assurance-maladie

Écosystème
vendredi 20 septembre 2024

Basé à Pau, Biopyrénées rayonne dans la région Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie. | Photo Biopyrénées

Les laboratoires palois Biopyrénées participeront au mouvement national de protestation des laboratoires d'analyses médicales en fermant leurs établissements du 20 au 24 septembre. À l'origine de cette mobilisation : une baisse des cotations d'analyses, le tarif versé par l'assurance-maladie pour les actes médicaux, qui a diminué de 20% en moins de deux ans. Steven Cens, médecin biologiste et dirigeant de Biopyrénées, dénonce une situation qui compromet la pérennité de leurs projets et l'équilibre financier du secteur.

Dans le cadre du mouvement national de protestation des laboratoires d'analyses médicales, le palois Biopyrénées, membre du groupe Inovie, annonce la fermeture de tous ses établissements du vendredi 20 au lundi 24 septembre. En cause, la diminution des « cotations d'analyses », le tarif fixé par l'assurance-maladie pour payer aux laboratoires les actes d'analyses médicales.

« Les cotations d'analyses ont baissé de 20% en vingt mois, déclare à Placéco Steven Cens, médecin biologiste et dirigeant de Biopyrénées. Nous avons perdu 10% il y a dix mois, aujourd'hui on prend encore 10% d'un coup, c'est très violent, c'est du jamais vu. Quand vous avez une entreprise, avec des salariés, un budget, et que les règles sont tout le temps changées, vous ne pouvez pas vous projeter. »

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Les laboratoires, reprend Steven Cens, « vont devoir s'adapter, restreindre les projets d'ouverture de sites, diminuer leurs amplitudes horaires... ce sera une biologie dégradée. »

L'enjeu du tarif des actes médicaux est au cœur du modèle économique des laboratoires d'analyses médicales, expliquait Steven Cens en janvier dernier lors de son intervention à B to Biarnes. « Auparavant, on avait des plans triennaux, qui étaient de mise jusqu’à il y a deux ans, qui nous donnaient une certaine visibilité sur le business plan, sur ce à quoi on pouvait s’attendre. Le plan triennal a été mis à mal par le covid qui a vidé les caisses de la Sécu. Actuellement, conclue-t-il, on a une visibilité à un an, et ça pose un souci sur la gestion de nos investissements.  »

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