Serma Energy s’ouvre à l’hydrogène et va investir des dizaines de millions d’euros - Premium

Portée sur le fonts baptismaux il y a six ans maintenant, la société girondine Serma Energy élargit son champ des possibles, en bouclant l’acquisition d’une jeune pousse toulousaine baptisée H2Pulse. « Serma Energy est née du désir du groupe Serma de se doter d’un centre d’essai et de test complet pour tous les produits qui ont un rapport avec les services de la mobilité électrique », rembobine Peter Herssens, cofondateur et directeur des opérations. Et de préciser que « quel que soit le secteur, qu’il s’agisse de l’automobile, du train, des bateaux, des poids lourds… on offre tout le panel de tests pour les batteries, les moteurs, l’électronique de puissance et les chaînes de traction. On fait du test en permanence, dans un but de qualification, d’endurance. Mais on peut aussi aller dans le spectre de l’abusif, pour vérifier le comportement en cas de surcontraintes ». Une expertise qui, avec l’appui des différentes entités du groupe, peut s’élargir et ainsi « partir de la phase de création ou développement, jusqu’à la phase de certification et de mise en service du produit ».Alors que le sujet de l’hydrogène en tant qu’énergie pour les mobilités gagne en crédibilité, l’acquisition d’H2Pulse fait sens - voire nécessité - dans la proposition de valeur de Serma Energy. Fondée en 2020 par Cyril Gagnepain et Christophe Turpin, cette startup est spécialisée dans le conseil et l’innovation et conçoit des outils et bancs de test pour l’hydrogène gazeux et liquide, réalise des essais et dispense des formations, le tout sur cahier des charges des clients. « Sa mission est d’accélérer le transfert des avancées de la recherche vers l’industrie dans le domaine des technologies de l’hydrogène gazeux et liquide », synthétise-t-on encore chez Serma Energy. « Nous partageons un ADN technique prononcé, reprend Peter Herseens, on pourrait se rebaptiser Serma Multi Energy », résume-t-il sur le ton de la boutade.L’opération est « génératrice de synergies et de complémentarités pour les deux sociétés et ça crée de nouvelles opportunités de croissance, notamment pour des projets de plus grande envergure, tant sur le plan technique que financier, grâce à la puissance du groupe Serma, notamment sur le plan commercial. À terme, lorsque le marché de l’hydrogène atteindra un stade de maturité plus avancé, il est probable que Serma Energy développe un offre de services de tests dédiée à la chaîne de traction hydrogène, à l’image de ce que nous avons accompli dans le domaine de la mobilité électrique », nous précise-t-on.Effectif plus que doublé d’ici un anDéjà implanté à Pessac, Lardy en région parisienne - au travers d’un récent partenariat avec le groupe Renault - et en Espagne (Valladolid) depuis maintenant deux ans, Serma Energy s’étend donc aujourd’hui sur un 4e site à Toulouse, où le groupe est déjà présent depuis une vingtaine d’années. Dans ce cadre, H2Pulse conservera son ancrage en région toulousaine. « L’organisation et les implantations du groupe Serma en France, en Europe, en Tunisie et aux Etats-Unis offriront la flexibilité si nécessaire pour établir des sites opérationnels à proximité des marchés concernés », est-il encore souligné. « Nous allons lourdement investir pour H2Pulse et les faire passer en mode industriel », reprend Peter Herssens, qui insiste sur la capacité maison à « générer énormément de data en très peu de temps ».En Gironde, où Serma Technology est installée sur 5.000 m² à Pessac sur le parc technologique Ampéris, l’heure va aussi être à la (forte) montée en puissance. « Nous étions 10 personnes au démarrage en 2019 et nous avons depuis triplé l’effectif. Nous prévoyons d’investir des dizaines de millions d’euros, sur fonds propres car nous voulons rester indépendants », insiste-t-il. « Nous voulons valoriser les compétences acquises auprès de nos nombreux clients, ce qui nous donne accès à beaucoup de technologies différentes ». A court terme, la perspective est bien « 100% de la surface de notre site girondin mobilisée d’ici la fin de l’année », nous annonce le directeur des opérations.Lequel a anticipé : Serma Energy a identifié des opportunités pour acquérir quelque 7.000 m² de bâtiments existants. « On espère signer rapidement », ajoute-t-il. Tablant sur un chiffre d’affaires de quelque 10 millions d’euros cette année, marquant un rebond après 2022 (6,18 millions de CA, contre 8,76 millions en 2021), la PME prévoit de recruter « une bonne cinquantaine de personnes si toutes les planètes s’alignent, essentiellement ingénieurs et techniciens, d’ici la fin de l’année 2024 », prévoit le dirigeant. « Hors croissance externe, il n’y a pas d’autre acquisition programmée à court terme », conclut-il.Serma EnergySAS créée en octobre 2017Siège social : PessacEffectif : une trentaine de personnesCA : environ 6,2 M€ en 2022Pour aller plus loin :Electronique : croissance externe aux USA pour Serma Group, qui veut doubler de taille

Serma Energy s’ouvre à l’hydrogène et va investir des dizaines de millions d’euros - Premium

Le 18 novembre à Bordeaux, une table ronde sur la propulsion ...

Cette année, le symposium NextSpace ira « to the Moon and ba ...

Nouvelle-Aquitaine : l’association Transtech organise une jo ...

Nouvelle-Aquitaine : des rencontres pour lier davantage arch ...

Umena : une matinée sur l’innovation et la technologie dans ...

Le programme « 360 export » à la rencontre des entreprises b ...

La Rochelle : le salon de la neutralité carbone revient pour ...

FFB NA : une journée Bas Carbone à Domolandes

Mure et Peyrot fête ses 120 ans, « la créativité » est le secret de sa longévité

Exploitation de Txik Txak : les ambitions de RATP Dev

La chronique innovation : Synapse Medicine, à la recherche de « l'ordonnance parfaite »

Les plans de Champitadelle pour appuyer sur le champignon

Briqueterie : pourquoi Bouyer Leroux investit dans sa vénérable usine de Gironde sur Dropt

Brasserie Experiment'Halle : développer des bières éphémères et de saison

Bobordelais : quand un amoureux du Port de la Lune se lance dans l'entrepreneuriat