Rematch ouvre son capital aux investisseurs et aux particuliers - Premium

Moins d’un an après avoir bouclé un précédent tour de table dont le montant n’est toujours pas connu précisément (aux alentours de 500.000 euros), la jeune pousse Rematch veut de nouveau lever des fonds. Objectif, cette fois : rassembler 1 million d’euros, en plus d’un soutien de Bpifrance. Depuis 2017, la startup déploie une application permettant de filmer les rencontres sportives amatrices… Et surtout de ne conserver que les actions importantes du match. « Nous parlons en saison sportive, de septembre à juin, recontextualise Pierre Husson, l’un des fondateurs de Rematch. Et la saison dernière a été celle de tous les records, nous avons dépassé 1,5 million de vidéos chargées via l’application, qui ont au global cumulé 230 millions de vues. » Pour la société, la période est donc à l’accélération. Ce tour de table, le troisième en six ans (le premier, de 250.000 euros, remonte à 2018), sera celui « de l’industrialisation et du scale up », pour déployer Rematch dans un premier pays européen d’ici 2024. Et pour atteindre leur objectif financier, Pierre Husson et ses associés misent à la fois sur de l’investissement privé et du financement participatif. « Au premier trimestre nous avons rencontré un investisseur qui a validé sa participation, et nous a parlé de Crowdcube basé à Londres, leader européen du crowd equity. » La startup décide de candidater, et est finalement retenue par la société anglaise pour réaliser son ouverture de capital. Avant l’ouverture officielle de la campagne, Rematch propose depuis le 28 août une campagne de « pré-inscriptions » durant deux semaines. « Comme ça, les gens manifestent leur volonté d’investir et le montant, commente Pierre Husson. Nous avons choisi de mettre un montant minimum de 10 euros… Souvent, on entend qu’il faut mettre un ticket d'entrée de 10.000 euros mais tout le monde ne peut pas investir cette somme. » Car au-delà du besoin de financement, le cofondateur le répète : le plus important pour Rematch, c’est sa communauté.Le montant cherché en crowd equity sera rendu public au moment de la phase 2, qui démarrera le 13 septembre. Car si l’équipe s’est fixée un palier, elle s’autorisera à le dépasser s’il est atteint… Dans la mesure de raisonnable. « On ne veut pas complètement diluer nos parts », plaisante Pierre Husson. Une fois cette étape close, les investisseurs seront regroupés dans une holding gérée par Crowdcube, avec des parts au prorata des investissements. Vers un pays européen, limitrophe de la France Ensuite viendra l’heure d’industrialiser la solution de la jeune pousse. Traduction : recruter, beaucoup. Rematch cherche trois profils commerciaux pour la fin de l’année, puis ouvrira plus de postes en 2024. « Les gens sont toujours très étonnés de voir qu’on est 13 personnes - dix équivalents temps plein, rigole notre interlocuteur. On a récemment décroché un partenariat avec la Fédération française de football, Décathlon nous fait aussi confiance… Disons qu’on fait du bricolage malin, donc on arrive à s’en sortir, mais on lève clairement des fonds pour consolider nos profils d’alternants et pour recruter. » Car le travail ne manque pas : si chaque week-end, environ 50.000 vidéos sont réalisées au bord des stades, il faut désormais convertir ce potentiel en clients pour dépasser les 100.000 euros de chiffre d'affaires, réalisés l'an passé. L’année prochaine, les équipes de la startup espèrent aussi ouvrir un premier pays européen… de préférence limitrophe de la France, pour dépenser moins, et être plus efficace. « Cette levée ne sert pas à aller à l’international, tient à souligner Pierre Husson. Mais elle doit nous permettre de réaliser une preuve de concept, comme nous l’avons fait en France. » Cette POC devra prouver aux investisseurs la capacité qu’a Rematch de se déployer dans un nouveau pays rapidement, sans trop y investir de ressources. Et ce, en l'absence jusqu’à présent d’une véritable concurrence. « Nos seuls concurrents, ce sont les smart cameras qui sont des solutions payantes, et très onéreuses pour les clubs. Nous avons une autoroute pour aller à l’Europe, il faut juste un peu de moyens et nous allons faire nos preuves avant de lever des millions d’euros », conclut le cofondateur.RematchFondée en 2017Basée à Bordeaux13 salariés - 10 ETPCA 2022 : 100.000€

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