Peintures de bâtiment : la RSE maintenant, l'Europe demain pour Unikalo - Premium

Un an après avoir lancé sa stratégie RSE 2022-2025, Unikalo, spécialiste des peintures de bâtiments pour professionnels et particuliers, dresse un premier bilan de ses actions. « Il y a des éléments sur lesquels on est plutôt en avance, et d’autres où l’on est un peu en retard, présente Romain Pestourie, directeur général industrie. Évidemment on aimerait ne présenter que des bons résultats, mais nous essayons d’être transparents. » Parmi les bons points, 70% des produits d’Unikalo sont labellisés NF Environnement ou Écolabel. Parmi les aspects à améliorer, la partie ressources humaines. « C’est une entreprise qui a beaucoup grossi ces dernières années, nous enregistrons une croissance à deux chiffres depuis plus de vingt ans. Nous étions 150 au début des années 2000, nous sommes plus de 1.000 aujourd’hui, poursuit Romain Pestourie. Par exemple, nous devons accompagner nos managers car le risque lorsqu’on grossit, c’est de perdre l’ADN de l’entreprise. » Ce qui explique une telle croissance, c’est qu’en 2001, Unikalo a décidé de créer son propre réseau de distribution - en plus de fournir des grossistes indépendants. Et en 22 ans, l’enseigne est passée de 4 à 115 magasins intégrés, rassemblés sous l’entité « Nuances Unikalo », et compte 650 personnes. En 2022, elle a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 253 millions d’euros, en hausse de 15%. La deuxième entité, SCSO Unikalo, est quant à elle le bras industriel du groupe avec 420 salariés répartis sur trois sites (deux industriels, un logistique). L’année dernière, son chiffre d’affaires s’élevait à 141 millions d’euros, soit 11% de plus qu’en 2021.La R&D, pilier de l’entreprise Si le volet des ressources humaines est l’un des axes de développement d’Unikalo en matière de RSE, la société en compte deux autres. Notamment le développement durable, et en particulier les achats responsables. « Nous sommes en train de réaliser un bilan carbone et sans grande surprise, 70% de nos émissions de CO2 viennent des matières premières. Si on veut se projeter dans une optique de réduction, il faut s’attaquer à cette partie », affirme Romain Pestourie, qui a mis en place une charte des achats responsables l’année dernière. Ensuite vient la dernière pièce de la politique de RSE de l’entreprise : concevoir, à partir de ces matières premières, des peintures respectueuses des hommes et de l’environnement. « On a la chance d’être dans un secteur, la chimie, qui propose depuis ces cinq dernières années de plus en plus de solutions biosourcées, recyclées ou réemployées, et qui essaye de se moderniser. La notion de coût global est importante, peut-être qu’utiliser une nouvelle matière sera plus onéreux, mais vraiment meilleur sur des aspects environnementaux ou sociétaux », envisage notre interlocuteur. La R&D est aujourd’hui l’un des piliers d’Unikalo, qui consacre en moyenne 2 millions d’euros par an au pôle recherche et développement, composé de 25 personnes. Parmi les préoccupations de ce laboratoire, que les peintures contribuent à la performance énergétique des bâtiments. Romain Pestourie : « Nous sommes en train de développer des peintures de toitures qui réfléchissent les rayons du soleil. Car, quand il fait très chaud, un toit peut atteindre les 80 degrés - une chaleur qui migre à l’intérieur des bâtiments, refroidis ensuite par la climatisation. Si on repeignait ces toitures avec de la peinture blanche par exemple, on diminuerait ce phénomène. » Ce type de solutions commence à arriver en France, et Unikalo n’est pas le premier à lancer un tel produit, mais sa conception aura tout de même pris deux ans et demi. En laboratoire, les équipes ont ainsi réussi à abaisser la température de plus de 30 degrés.L'export d'ici cinq ans ? Côté finances, l’entreprise s’est fixé un cap à la même échéance que sa feuille de route RSE - à trois ans. Avec un objectif affiché : devenir leader sur son marché. Romain Pestourie compte pour cela poursuivre le développement de son réseau de magasins - autant ex nihilo qu’en bouclant des acquisitions. « Certains de nos clients historiques, des grossistes indépendants, n’ont pas de repreneurs - on se met en position de pouvoir les racheter, notamment en région parisienne », précise le directeur général industrie. Une fois qu’Unikalo aura maillé le territoire national, l’entreprise n’exclut pas de se déployer en Europe - en particulier dans les pays francophones. « On envisage l’international, mais d’ici quatre ou cinq ans car ce sont des marchés que l’on connaît un peu moins et nous devons réaliser des études approfondies. D’autant que si on fabrique nos peintures à Bordeaux, pour les livrer dans le sud de l’Espagne, en Allemagne ou en Italie, on ne sera pas très compétitif. Un projet à l’export passera sans doute par l’acquisition d’un site industriel », esquisse notre interlocuteur. Concernant les deux sites industriels, de gros investissements sont à prévoir : 1,2 million d’euros, par an et par site, sur les deux ans à venir. « Nous sommes plutôt équipés pour réaliser nos objectifs de croissance, souligne Romain Pestourie. Sur le plan logistique, nous sommes un peu plus serrés donc nous avons un projet de bâtiment qui sortira de terre fin 2025. En attendant, nous en prendrons un nouveau dans les mois à venir, toujours en Gironde. »UnikaloFondée en 19361.070 salariésCA : 253M€ (Nuances Unikalo) / 141M€ (SCSO Unikalo)Vous êtes une entreprise à la recherche de solutions en matière de transition énergétique ou écologique ? Placéco organise le 11 mai prochain à Bordeaux Résolution, la journée des solutions RSE.

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