L’InterContinental Bordeaux et d'autres pépites de l'empire Ohayon, seraient en redressement judiciaire
Relancé en 2007 après 17 années de fermeture, le Grand Hôtel de Bordeaux subirait les difficultés qui touchent l'empire de Michel Ohayon - Crédit : Groupe IHG
Gros trou d’air ou dégringolade ? Trois nouvelles sociétés de l’empire de Michel Ohayon auraient été placées en redressement judiciaire. Parmi celles-ci : la holding par laquelle il pilote Le Grand Hôtel - InterContinental Bordeaux, palace qu’il a sorti des limbes en 2007. Une décision qui intervient après les déboires enregistrés par les enseignes Camaïeu et Go Sport, des acquisitions récentes de l’homme d’affaires girondin.
Expert en la matière, feu le président Jacques Chirac aimait à souligner en substance que les « ennuis » (il employait un autre terme), ça vole toujours en escadrille. L’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon pourrait faire sienne cette maxime, tant les avanies s’accumulent sur son empire ces derniers mois. Dernier rebondissement en date : il y a quelques jours, le Tribunal de commerce de Bordeaux a placé en redressement judiciaire trois sociétés de sa foncière - la Financière Immobilière de Bordeaux (FIB) - rapporte notre confrère Le Monde. C’est par ces structures qu’il aurait financé le rachat ou l’exploitation de 3 palaces. Parmi ces établissements figure Le Grand Hôtel - InterContinenal Bordeaux, mais aussi le Waldorf Astoria Trianon Palace à Versailles et enfin le Sheraton à Roissy. C’est un important créancier, en l’occurrence la Bank of China avec des emprunts de quelque 50 millions d’euros à chaque fois, qui aurait demandé cette procédure.
Effet boule de neige
Au vu de la récente actualité de Go Sport, acquis mi-2021 par FIB via Hermione People & Brands (structure dédiée au pilotage de l’activité « Retail »), groupe lui-même en redressement depuis fin janvier, l’établissement bancaire aurait pris les devants. D’abord en demandant une procédure de cessation de paiements, avant de finalement solliciter à titre subsidiaire une procédure de redressement judiciaire. On peut également évoquer l’échec de la reprise de l’enseigne Camaïeu, tombée dans l’escarcelle Ohayon en 2020 et dont la marque a récemment dû être cédée aux enchères, pour 1,8 million d’euros, à l’enseigne de prêt-à-porter Celio.