Placéco Nouvelle-Aquitaine, le média qui fait rayonner l’écosystème

Votre édition locale

Découvrez toute l’actualité autour de chez vous

Eoliennes : E-taranis boucle une levée de fonds à 335.000 euros

Stratégie
mardi 02 juillet 2024

Le fabricant basque d’éoliennes vient de boucler une levée de fonds de 335.000 euros en crowdfunding. La société a également sécurisé 250.000 euros en prêts bancaires. De quoi permettre à la jeune société de s’équiper en outils industriels et internaliser une partie de sa production.

Une nouvelle étape de passée pour E-Taranis. La jeune société créée à Saint-Jean-de-Luz et désormais installée à Ustaritz s’est spécialisée dans la conception et fabrication de petites éoliennes à destination des particuliers et des collectivités. Un déménagement récent qui s’accompagne d’une deuxième levée de fonds bouclée, de 335.000 euros, en crowdfunding. <>« Une quarantaine de personnes sont dans cette levée », explique à Placéco, Mathieu Haristoy, l’un des cofondateurs de E-taranis. « Dont une trentaine de nouveaux ». Une dilution de 8% concédée par les trois amis d’enfance, à la tête du projet né en 2020. Une somme qui s’ajoute aux 250.000 euros de prêts bancaires obtenus par ailleurs. Déjà en 2022, la société avait bouclé un tout premier tour de table de 200.000 euros.

Avec ces 335.000 euros, ils dépassent l’objectif initial sur la plateforme de crowdfunding de 210.000 euros, mais sont tout de même loin du plafond à 420.000 euros. Pour autant, c’est une satisfaction pour les trois amis qui vont pouvoir poursuivre leur développement. « Ça va permettre d’acheter des outils industriels », détaille Mathieu Haristoy. « Et ça va aussi nous permettre d’avoir la trésorerie suffisante pour lancer nos 25 premières éoliennes ». Car l’investissement est important pour la jeune société. « Rien que la conception du moule coûte 50.000 euros », précise l’entrepreneur. L’argent permet également de sécuriser un emploi. E-Taranis commercialise en effet Alae, leur modèle de petite éolienne qu’ils ont actualisé avec une V2 « complètement silencieuse ».

Objectif dix éoliennes par mois

Après les premiers tests déjà réalisés, les premières éoliennes doivent être installées à partir d’octobre. Mais avant cela, elles doivent être fabriquées et assemblées. Une partie de la fabrication est, en effet, réalisée depuis Ustaritz, comme certaines parties de la structure et du générateur. Le reste est sous-traité : à Bayonne, à côté de Bordeaux, aux Sables d’Olonne et en Vendée. L’assemblage, lui, est fait dans l’atelier d’Ustaritz. « Le but, c’est d’internaliser autant que possible la production », souligne Mathieu Haristoy. En ayant recours notamment à de l’automatisation.

« On a déjà plus de 500 demandes de préinscription sur notre site internet », assure l’entrepreneur luzien. Dans un premier temps, l’entreprise basque vise une production de 10 éoliennes par mois, et espère atteindre les 50 par mois en 2026. Et pour accompagner cette accélération, les trois amis se préparent maintenant pour une plus grosse levée de fonds, « plus orientée vers les institutionnels et les business angels » et pour laquelle ils n’ont « pas d’objectifs chiffrés ».

Sur le même sujet